Pourquoi est-il si difficile d’oublier le mal que les autres nous ont fait ?

Pourquoi est-il si difficile d’oublier le mal que les autres nous ont fait ?

Comment oublier le mal qu’on nous a fait ? Pourquoi est-il si difficile d’oublier le mal que les autres nous ont fait ? On oublie ce qui est léger dans l’âme, voir futile, mais ce qui tâche notre âme on ne peut pas.

Il y a ces moments, ces personnes, ces endroits, ces odeurs qu’on ne peut pas. Ça vous revient tellement souvent et vous soulève parfois le cœur, ça vous égratigne encore et encore à chaque fois que ça se présente

Et puis, plus on veut oublier, moins c’est possible. Vous croyez un instant que cela a disparu, mais non, rien ne s’efface véritablement.

L’oubli est un pardon certain

On oublie si on peut le mal qu’on nous a fait mais l’oubli est un ami difficile à trouver. Il s’apparente à cette brume légère matinale qui nous trouble le paysage. Il flotte dans notre esprit, insaisissable et éphémère.

Pourtant, parfois, l’oubli semble si nécessaire car les souvenirs douloureux nous assaillent, tels des fantômes hantant notre âme. Ils nous font souffrir en silence, nous emprisonnant dans un passé qui ne nous appartient plus.

Alors, nous cherchons l’oubli, comme un refuge, comme un salut. Nous essayons de fuir notre passé, de le laisser derrière nous, mais il s’accroche à nous comme un vêtement trop serré qui nous met le cœur à l’envers et le corps à l’étroit.

Nous avons besoin de libération. Nous avons besoin de cette sensation de légèreté, qui nous fera oublier nos tourments.

Mais peut-être que l’oubli n’est pas la réponse. Peut-être que nous devons apprendre à vivre avec nos souvenirs, à les accepter comme une partie de qui nous sommes.

Car dans chaque souvenir, il y a une leçon, une vérité à découvrir. Les moments les plus sombres de notre passé nous aident à grandir, à devenir plus forts, plus résilients aussi.

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Il faut embrasser notre passé, même si cela fait mal, même si cela nous tire vers le bas. C’est en le reconnaissant, en le comprenant, que nous pouvons trouver la paix, la liberté, que nous cherchions dans l’oubli comme un pardon à l’autre et à soi-même.

Oublier ne dépend pas de nous.

L’oubli vient d’un ailleurs. Il vient de quelque chose que nous ne maîtrisons pas ou plus. On se laisse alors dans ces voiles perdus et on se dit que le verbe oublier n’existe pas de toute façon. Ce n’est absolument pas possible d’oublier dans sa vie ce qui nous assaille, ce qui nous a tant blessé ou tant rendu heureux à un moment.

On essaie de mettre l’oubli dans sa vie quand on ne veut plus, quand il n’y a plus de sens, plus de place pour le passé et qu’on veut autre chose pour soi et pour sa vie.

Mais ce n’est pas possible. Alors on oublie si on peut mais c’est parfois difficile de mettre le néant dans son existence, c’est tellement impossible de faire disparaître ce qui a été notre histoire, ce qui fut notre vécu.

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L’écriture de sa vie tourne autour du verbe oublier. Elle navigue dans son sillage comme une bouée à laquelle on s’accroche quand le cœur est tout vide, mais lorsqu’on ne veut plus, on se noie et l’oubli nous emporte dans les profondeurs des souvenirs marquants, dans les méandres du pourquoi cela m’est arrivé, pourquoi elle pourquoi lui dans ma vie avec cette volonté de tout effacer ?

L’oubli c’est un peu du bien, un peu du mal et surtout beaucoup de ce qui nous désespère, beaucoup de ce qu’on ne souhaite plus dans sa vie. C’est comme couper les ponts et c’est tout.

J’ai eu honte d’oublier certains moments importants. Ma mémoire a fait l’enfant perdu, elle a enfoui l’adulte qui ne veut plus.

Pourquoi des traumatismes refont-ils alors surface un jour alors qu’on ne s’en souvient pas alors qu’on ne l’a parfois pas qualifié de tramas.

Pourquoi notre mémoire a-t-elle cette capacité placebo de cacher ? Mais l’oubli lui est relié à une force d’ailleurs, à une mémoire que nous ne maitrisons pas.

Il n’est pas qu’un verbe qu’on tente de s’infliger pour aller mieux. Oublier n’hésite pas dans les marques de désespoir, dans les cicatrices de nos blessures.

On oublie si on peut c’est vrai mais c’est parfois difficile car oublier n’est pas vrai car oublier c’est inventer une histoire sur celle qui a existé.

Oublier c’est meurtrir ce qui ne nous appartient plus ou qu’on ne veut plus regarder.

On trempe sa mémoire dans un philtre en espérant que tout va s’oublier et que ce qui est derrière n’existe plus.

Mais c’est impossible.

L’oubli est un gigantesque océan sur lequel navigue un seul navire qui est la mémoire.

L’oubli ne se perd jamais c’est comme les larmes dans la pluie, elles fusionnent et on ne devient plus qu’un avec l’oubli.

On n’oublie pas le livre de sa vie. On n’oublie pas ce qui nous a identifié. L’oubli n’est pas facile, car il ne connaît pas le chemin de l’inexistence. La seule chose qui est possible dans l’oubli c’est le pardon celui qui vous fera passer à autre chose et vous mènera vers un détachement probable, mais pas toujours réalisable en soi. Tout dépende de comment le pardon sera exprimé et intégré dans notre âme.

On oublie si on peut, mais c’est parfois difficile parce qu’on a peur de notre vie, on a peur de nos choix, on a peur de qui nous sommes ou pouvons devenir.

Mais finalement, l’oubli c’est ce qui conditionne notre désespoir, notre solitude et nos peines perdues. Pour aller au-delà de l’oubli, il faut prendre soin de soi et exprimer notre intériorité.

L’écriture thérapeutique pourra vous aider à aller vers une réconciliation de votre passé, de vos tristesses, mais aussi de vos moments joyeux perdus, effacés parfois par les épreuves de la vie. Pour cela, je vous invite à vous procurer mon nouveau livre : Le guide de l’autothérapie par l’écriture

Nelly

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