J’ai peur de la guerre mon enfant

J’ai peur de la guerre mon enfant

J’ai peur de la guerre mon enfant. J’ai peur de la guerre mon enfant et j’ai tellement froid en voyant ce qu’il se passe. J’ai peur de tout, j’ai peur des hommes, j’ai peur des sentiments. J’ai peur des décisions. J’ai peur, je frissonne. J’ai mal au cœur.

J’ai peur de ce mot qui devient une ombre dans ton présent. Ce mot qui me tue, qui te brise mon enfant. J’ai honte à ce mot. J’ai mal à cette guerre. J’ai peur pour toi mon enfant.

Mais je n’ai pas peur de te dire combien mon cœur s’ébranle en regardant la mort anéantir des hommes, des familles. Alors je continue dans ma peur pour que tu comprennes, pour que tu saches ce que c’est la guerre aussi dans mon cœur.

Mes larmes sont froides et c’est ça également la peur mon enfant. Ça nous éteint à l’intérieur et ça nous ferme les yeux devant ce désastre qu’on ne veut pas voir.

J’ai peur à la vie qui sera pour toi.

Deux ans que tu entends ce mot guerre. Quoi te dire. Que le mot guerre était un virus et qui aujourd’hui est utilisé pour qualifier la destruction d’une partie de nos hommes sur la planète. J’ai peur et j’ai le cœur en vrac. Je regarde et qu’est-ce que je peux faire.

La guerre c’est le rien de toi, de moi. Un néant d’âmes qui s’en vont je ne sais où. Spectateurs d’un présent que je ne veux pas pour toi. Pantins d’une destinée que je n’avais pas imaginée pour ton avenir. La guerre détruit tes rêves en cet instant.

Je ne veux pas que tu grandisses dans le cri des autres, dans les pleurs de l’humanité. J’ai peur pour eux et j’ai peur pour toi, pour moi, pour nous.

Quand j’entends ces bombes et le silence dans le chemin, l’humanité se perd. Les hommes partent, meurent et les enfants ne naissent plus.

J’ai peur de la guerre mon enfant et j’aimerais tellement te dire un autre mot. J’aimerais tellement t’écrire autre chose aujourd’hui. J’ai honte à l’avenir. J’ai honte au passé. J’ai mal à ton bonheur.

Il est important de te dire que j’ai moi aussi le droit d’avoir peur même quand on est grand.

Je ne peux pas te mentir mon enfant : la guerre ça fait mal, la guerre ça tue. La guerre ça fait verser des larmes même quand on est loin du désastre et du drame.

J’ai peur de la guerre mais je veux te montrer quand même que dans ma peur au cœur de celle-ci il y a tout l’amour que j’ai pour toi et le monde.

Cet amour que j’ai tellement besoin de te dire auquel je crois plus que tout. L’amour qui reconstruit après le chaos.

J’ai peur de la guerre et j’aimerais qu’on aille ensemble contre la guerre, qu’on se tienne la main pour de vrai et qu’on leur montre qu’il n’y a rien de plus fort que le lien d’amour et que grâce à nous on peut tuer la guerre.

J’ai peur de la guerre mon enfant mais je te protégerai et je sais que tu me guériras aussi en me tenant la main.

Je resterai près de toi. Je continuerai à t’aimer et je ferai tout pour que ce mot guerre ne puisse jamais t’atteindre à ton tour.

Alors écrivons l’amour contre la guerre. Écrivons les mots qui affronteront le conflit. Écrivons la lumière qui taira la terreur. Écrivons mais surtout ne taisons pas le mot guerre même s’il nous fait peur. Parlons-en et créons une force qui s’opposera à son existence :

  • La guerre n’est pas.
  • La guerre n’est plus.
  • La guerre ne doit plus.

La paix est.

La guerre est un hurlement. Elle bourdonne sans cesse. Alors que la paix est une mélodie qui chuchote à l’âme.

La paix est une bienveillance, une justice, une humanité alors que la guerre souffle le sable sur le désert et nous rend aride de vie, et d’amour et laisse derrière elle des larmes et du sang.

J’ai peur du mot guerre mon enfant et j’aimerais te fermer les yeux pour te raconter une autre histoire. Celle d’un autre mot.

Mais surtout aie peur de la guerre pour ne jamais la faire et l’accepter.

Nelly

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