Combien se retrouvent dans leur vie avec face à des conflits interpersonnels sans fin? À cette question, je me demande : « Est-ce que mon attitude en est une de peur et de protection ? Celle qui me fait me présenter devant chacune de mes décisions face à un autrui menaçant et potentiellement blessant, armuré jusqu’aux dents, en méfiance, en prévention. Munie de toutes sortes de stratégies secrètes, suis-je un être qui se terre pour assurer sa sécurité, sa survie. Sécurité de qui? De l’enfant de jadis? Ces stratagèmes de secrets, de dissimulation, d’omerta, manœuvre de guerre tirant son origine des peurs enfouies en soi dans une petite enfance sous terreur. Peur de quoi? D’être blessée de nouveau? C’est possible ! Quand je me présente défensif et protégé de cette façon, à quoi dois-je m’attendre de l’autre? Qu’il hisse un drapeau blanc? Plausible s’il a atteint l’illumination ; seulement, les chances que je rencontre riposte et guerre sont probantes.
Ainsi, ces méthodes issues de la peur ne prennent nullement en compte mes acquis depuis les blessures de jadis, qui, évidemment, cherchent à se dire à chaque occasion. Aussi, on doit leur donner toute la place dans un temps circonscrit afin de voir jusqu’où elles ont été réprimées. Elles cherchent chaque circonstance pour se dire? On choisira de se donner l’espace de sécurité dans des bras accueillants et sécurisants afin qu’elles se crient, se pleurent, se hurlent s’il le faut, prenant tellement toute la dimension de notre être, qu’elles se sentent enfin entendues, cessant de se faufiler au travers du nouveau-présent. Redonner aux chacun de jadis ce qui leurs appartient, remettant aux circonstances du temps ce qui incombe à cette histoire, réalisant que cet autre n’a offert que ses limites et mon être, spectateur de tout ce qui est. Ainsi, ces peurs cesseront de se dissimuler dans chaque récurrence ou similarité pour se dire.