Qu’est-ce que la tristesse ?
La tristesse se définit comme un état de chagrin ou comme un état de mélancolie.
Il existe des tristesses éprouvantes qui naissent de situations dramatiques de la vie, elles sont à accueillir pendant le temps nécessaire pour s’en remettre, pour apprendre à se relever et à « vivre avec », malgré tout. Elles ont des raisons très claires et un accompagnement professionnel est parfois nécessaire pour surmonter cet état de profond chagrin.
Ensuite, il existe cette autre forme de tristesse assourdissante qui résonne parfois au fond de vous sans que vous en compreniez vraiment les causes. Comme une sensation de tourment intérieur qui vient vous nouer le ventre, serrer votre gorge et vous rendre plus sensible, comme fragilisé et plus vulnérable . On pourrait appeler cela « anxiété » ou « mal-être ».
Mais le fait que cette tristesse pleure à l’intérieur de vous de manière récurrente, peut aussi mettre en évidence comme une incapacité à laisser s’exprimer ce qui vous bouleverse. Comme si vous étiez en proie à une crise de votre être intérieur…
Ce sentiment de tristesse vous envahit inopinément, le matin au réveil ou le soir au coucher, quelque soit la journée passée, lorsque vous vous sentez fatigué ou en baisse d’énergie, vous perdez le goût de vivre et vous ressentez comme une baisse de moral. Comme si, soudain vous étiez « à fleur de peau » et que vous aviez besoin de vous enfermer dans une carapace plus dure pour affronter le monde et ses sollicitations en restant sur la défensive. Comme si vous deveniez hermétique à ce qui allait bien dans votre vie pour vous focaliser essentiellement sur tous les aspects les plus difficiles. Comme un état d’esprit un peu fermé qui vous fait voir tout en noir, et vous donne l’envie de vous plaindre et de « négativiser » , à travers un sentiment irrépressible et incontrôlable contre lequel vous n’arrivez pas à résister.
Pour les femmes, cette période un peu déprimante peut coïncider avec les symptômes du cycle féminin et de ses phases tumultueuses comme si la baisse des hormones venait perturber votre équilibre, pour vous ôter jusqu’à votre joie de vivre. Mais, en général cet état est assez passager et ne perdure pas au-delà d’une certaine période.
Par contre, si cette émotion de tristesse s’installe, lourdement en vous et vient plomber toutes vos tentatives d’action, il est nécessaire de vous poser quelques questions pour ne pas sombrer dans un état plus dépressif :
- Qu’est ce qui vous met dans cet état de tristesse de manière récurrente ?
- Qu’est-ce qui vous rend mélancolique au cœur de vous ?
- Quels sont les manques qui vous affligent ?
- Quels sont les besoins qui vous oppressent ?
- Quelles sont vos frustrations ou vos incompréhensions ?
Même si vous ne voulez pas l’admettre, il y a quelque chose qui vous attriste, sans doute une amertume intérieure, un mécontentement, une vie trop endurcie, des vieilles émotions sédimentées, la peur de faire face à la vie, l’inquiétude de ne pas réussir à trouver votre place…?
Peut-être est-ce le souvenir désagréable de problème de votre passé non résolu, ou comme une blessure réactivée, ou un ressentiment, ou une difficulté à pardonner, peut-être même un manque d’affection de la part de votre entourage, ou encore un sentiment de solitude qui vous pèse, ou des peurs inconscientes face à l’avenir incertain, peut-être malheureusement est-ce un peu de tout cela à la fois ?
Comme vous pouvez le constater les causes sont nombreuses et très variées. Une introspection est indispensable pour mieux vous connaître vraiment. Faire son bilan c’est se mettre en route vers sa guérison intérieure…
Comment réagir face à cette tristesse accablante ?
Il ne s’agit surtout pas de l’ignorer, mais d’en dessiner tous ses contours. Apprendre à mieux connaître ce qui vous fait du mal, vous permettra de ne plus lutter contre un ennemi inconnu mais d’accepter en vous cette part qui vous appartient aussi sans culpabiliser, comme un défi que vous pouvez vous donner pour comprendre ce qui vous assombrit de l’intérieur et pour tenter de reprendre le contrôle de vos émotions . Lorsque vous reverrez ensuite cette tristesse pointer le bout de son nez maussade pour vous entraîner dans son humeur, vous l’identifierez plus vite pour lui accorder moins d’importance et pour mettre en place assez vite un nouveau plan de vie afin de changer d’état psychique plus rapidement et ainsi retrouver votre gaieté.
Se réconcilier avec cet état intérieur qui vous trouble, c’est apprendre à l’accepter comme faisant partie de votre histoire biographique avec douceur et avec bienveillance.
Peut-être, y-a-t-il des moments précis qui génèrent ces sentiments désagréables, par exemple l’approche des fêtes, les réunions de famille, le jour de votre anniversaire, la période de confinement, l’approche de l’hiver, la relation aux autres… ?
Mettre des mots sur ce qui vous rend triste, vous permettra d’apprendre à regarder en face ce qui vous dérange sans être dans le déni et ainsi vous permettre de vous auto-accompagner vers un désir de vivre avec plus de joie intérieure.
Plus vous allez embrasser en vous cette tristesse, comme si vous preniez soin d’un petit enfant qui aurait besoin d’attention et de compréhension, plus vous allez être cette épaule réconfortante que vous recherchez pour vous-même.
Vous pourrez vous dire mentalement : « oui, je suis triste, je l’admets, et je consens à cet état sans lutter , je l’accueille en moi et je l’accepte. A partir de maintenant, je décide de ne plus la subir en la transformant avec des intentions de joie, pour trouver une voie de passage vers des vibrations plus positives de bonheur et de joie »
Être animé de votre douceur intérieure est un excellent antidote à la tristesse.
Vous devez laisser aller le passé et vous concentrer sur l’instant présent en vous manifestant à vous-même de l’amour, c’est ainsi vous donner le droit de combler vos besoins, en ouvrant votre cœur à la vie sans peur, pour trouver le chemin vers le mieux-être en méritant cette joie de vivre.Vous devez être plus actif et prendre votre vie en main sans la vivre dans la soumission et la passivité de votre état mental.
Il faut impérativement sortir de la grisaille du quotidien en vous connectant à votre pouvoir créateur et en bougeant vos émotions.
Un retour au corps est indispensable. Vous devez vous donner toutes les conditions nécessaires pour retrouver votre confiance en la vie. Quand vous fermez les yeux et que vous tournez votre regard vers votre intériorité et que votre humeur est à la tristesse, portez votre attention sur votre corps, relâchez-le comme si vous déposiez à vos pieds un lourd fardeau. Puis observez dans le silence intérieur, la modification de votre état psychique. A travers vos paupières fermées, observez la variation de tonalités lumineuses. Les larmes et les émotions lourdes sont vite remplacées par une sensation de dilatation comme une ouverture vers une globalité corporelle qui permet au corps et à l’esprit de se rejoindre pour s’accorder. Le vide de la tristesse se remplit alors de votre chaleur et de votre présence intérieure.Et vous percevez comme un mouvement, une animation, un élan qui poussent vos pensées à se relâcher totalement pour prendre appui dans votre corps en mouvement. Invitez de la douceur dans votre rapport à la vie et souriez et riez plus souvent …
Admettez que vous avez besoin de joie pour sortir de l’inertie démotivante et retrouver votre dynamisme. Sortez votre agenda pour planifier votre vie :
- Écrivez de nouveaux objectifs
- Nommez votre projet intérieur
- Suivez pas à pas les étapes de reconstruction de votre équilibre intérieur.
- Décrivez ce qui vous remet à chaque fois dans cet état de tristesse pour le voir progressivement se diluer et s’évaporer
- Apprenez à gérer de mieux en mieux vos émotions
Après la prise de conscience, il est donc temps de passer à l’action, chassez la tristesse, et faites de la quête de la joie votre mission prioritaire. Des lueurs dorées illumineront votre motivation renouvelée. Vous avez le droit de vivre vous aussi…Vous le méritez ! Libérez l’espace pour aller mieux !
Maryse de Mes Mots de vie