Comment cultiver le pouvoir de l’acceptation ?

Comment cultiver le pouvoir de l’acceptation ?

L’acceptation, c’est avant tout accepter la réalité en l’accueillant comme elle est, quand on ne peut la changer,  en ouvrant en grand  notre espace intérieur pour lui permettre d’exister vers des possibles qui se montreront  progressivement.

Lorsqu’on se met à voir la vie négativement en raison des difficultés du quotidien, on l’étouffe dans nos exigences, dans nos frustrations et on l’enferme dans une cage étriquée pour la condamner à ne jamais évoluer ou en tout cas à être étiquetée par nos déceptions.

Certaines situations sont parfois inacceptables mais face à l’impuissance que nous ressentons,  nous accumulons encore plus des sentiments négatifs jusqu’à déclencher des émotions de colère ou de violence qui ne résoudront rien  et qui nous mèneront au contraire au découragement.

Il faut parfois savoir accepter ce que l’on ne peut changer, cela ne signifie pas qu’on renonce ou qu’on capitule et qu’on est lâche, mais juste qu’on ne se voile plus la face avec des idéaux en décalage avec l’instant.  Bien au contraire, loin de se résigner on se met en action intérieurement. C’est la meilleure façon de changer les choses.

Par cette attitude, on accepte de regarder ce qui est, de manière panoramique pour en saisir tous les détails et pour ainsi créer une voie de passage  qui  permettra au conflit et à la situation auxquels on résiste, de s’évacuer en trouvant enfin un accès vers  de vraies solutions et une réelle amélioration.

On doit toujours se dire qu’on fait  de notre mieux face aux difficultés  et que si on accepte de se laisser couler dans ce qui vient, on s’épuisera moins que de nager à contre-courant. La vie est ainsi faite de ses moments de joie et de  ses moments d’austérité. Elle se meut dans un très vaste  mouvement  d’une amplitude variable  qui déferle parfois avec violence, à nous d’être suffisamment stable intérieurement pour ne pas nous laisser emporter par nos émotions vives, par notre attitude trop fermée.

Pour mieux affronter les turbulences extérieures, le mieux est de prendre du recul et d’observer les événements en étant dans un relâchement total de nos attentes, car c’est uniquement par une ouverture à ce qui vient en restant positif et centré sur nos objectifs, dans des intentions saines et sereines que nous pouvons espérer suivre le cours de notre vie en cessant d’exiger que  tout soit exactement comme on le souhaite.

La vie est un flux constant et désirer la vie c’est se laisser surprendre par ce qui advient car chaque expérience, chaque nouveauté est  enrichissante pour les leçons qui nous font avancer. On grandit de ce qu’on apprend !

Plus nous respectons en toute humilité cette authenticité de la vie dans ce qu’elle nous offre,  plus elle devient flexible et se met en accord avec ce qui peut être le mieux pour nous dans l’instant présent.

Les crises les plus difficiles ont permis à la société d’évoluer, le plus important c’est d’apprendre à accepter cette  négociation perpétuelle entre cette force de préservation et cette force de renouvellement , deux éléments qui sont indispensables pour rester dans le mouvement de la vie. Si on apprend  à accepter ce dialogue sans fin  et à ouvrir notre perception pour en saisir le sens et pour en lire les subtilités, on pourra très rapidement voir se dégager des solutions inespérées et se mettre en action pour les incarner.

L’action, c’est ce qui nous permet de lutter sans nous nuire intérieurement par des pensées sombres, ou des émotions  paralysantes.

 Ouvrons grand  nos portes intérieures pour pouvoir nous projeter pleinement vers l’extérieur, offrons au mouvement de la vie toutes ces situations  sur lesquelles la volonté n’a pas de prise et laissons ce mouvement  agir en totale confiance… En restant  connecté à notre intériorité…

Revenir à soi est absolument nécessaire pour ne pas se perdre, c’est ainsi qu’on est le plus fort et que nos actions se déploient vraiment…

Maryse de Mes mots de vie