Au fil de la vie, il nous vient à l’esprit de nous interroger sur le sens de nos expériences. Au début, quand nous quittons l’enfance, nous sommes animés de cette curiosité d’aller découvrir comment atteindre notre bonheur. Les études, les rêves, les parcours professionnels semblent devenir des déclencheurs pour nous élancer dans cette quête de notre identité d’adulte à développer.
On se lance des défis de tenir bon à travers des parcours parfois tumultueux et souvent on n’est pas conscients de notre incapacité à dire qui l’on est vraiment au fond de nous et de nos attentes qui nous empêchent de nous épanouir vraiment.
La réussite dans tous les domaines semble être un indicateur de ce bonheur que l’on veut toucher. Chaque étape accompli avec succès semble nous mener vers notre recherche de déploiement et de reconnaissance personnelle, professionnelle, relationnelle.
La vie prend des allures d’un long CV à remplir avec des stages d’observation des autres, pour espérer avoir le même destin car ce que l’on ne voit que de l’extérieur semble correspondre au modèle à suivre .
Nous passons ainsi d’un challenge à un autre, nous complétons la longue liste des objectifs à concrétiser et nous cueillons dans chaque case cochée comme une satisfaction personnelle. La vie est belle et tout semble parfait. Tout cela paraît évident de notre point de vue.
Pourtant à l’intérieur de nous résonne ce vide que l’on ne veut pas écouter. Il semble absorber toutes nos victoires pour les réduire comme une peau de chagrin et nous pousser toujours à plus de projets démesurés. La vie n’est alors qu’une toile immense de paysages dessinés à l’encre de nos histoires et de ce que l’on en garde. Quelque chose manque pourtant à l’appel pour égayer vraiment ce tableau idéal ou peut-être devrais-je dire quelqu’un ?
Où sommes-nous, nous-mêmes, dans ces péripéties multiples et ces rencontres qui défilent, ces actions menées à terme et ces pages inachevées parfois. Où sommes-nous dans ce dédale de rues intérieures qui s’enfilent pour aller vers un but puis un autre et encore et encore sans chemin parfois vers des impasses ?
Où sommes-nous vraiment, nous pensons être l’acteur de nos vies, le réalisateur du film de notre destinée, l’auteur de notre livre personnel. Pourtant, pourquoi nous sentons-nous au fil du parcours comme l’imposteur de notre cheminement, comme l’inconnu de nos expériences, comme la victime de nos choix ? Pourquoi le reflet dans notre miroir de vie, nous renvoie l’image d’un désastre ou d’une série de déceptions comme pour nous montrer nos mauvais choix.
Quand nous nous sentons de plus en plus à l’étroit dans la cage de notre existence, existons-nous vraiment ? Qu’est-ce qui vient nous ôter comme ce goût d’être vivant à chaque instant ? Si nous ne le ressentons pas aussi fort, quand nos années sont jeunes et belles, pourquoi sentons-nous ce poids écrasant qui vient peser sur nos certitudes et sur nos évidences lorsque plus de maturité nous gagne ?
Pourquoi atteignons-nous le bout du parcours, comme essoufflé et terriblement angoissé comme une course sans fin contre nous-mêmes, dans des couloirs sombres qui jalonnent à présent notre avenir sans devenir.
Qu’est-ce qui nous a perdu sur le chemin de nos espoirs qui avait pourtant si bien commencé ?
La réponse est sans appel. Quand sonne l’âge de la sagesse, on se connaît de mieux en mieux. En tout cas suffisamment, pour ne plus nous sentir en phase avec une vie qui nous freine et nous emprisonne dans des débats vains entre l’être et l’avoir.
On ne sait plus se mentir ni déformer la vérité qui s’offre à nos yeux. Notre mission d’âme nous appelle de plus en plus fort . Et nous découvrons que de fil en aiguille, nous nous sommes trompés de chemin. Et que nous n’avons pas su écouter la voie du cœur qui vibre en accord avec ce qui correspond le plus à notre foi de croire en nous. On a préféré suivre les exigences d’un mental contrôlant sur des pistes de vie difficiles et complexes . On est devenus une fonction, une série d’actions, un rythme infernal, une cadence insupportable pour se croire vivant.
Les doutes nous ont mené à notre déroute et nous n’avons pas su éclairer notre chemin de l’engagement à toujours nous respecter quoiqu’il advienne, dans notre douceur d’être nous-mêmes, sans nous faire mal à chacun de nos pas comme s’il était normal de souffrir pour réussir, pour plaire, pour convenir…
Ce n’est pas le temps de la détresse, mais bien le temps de la sagesse, pour faire table rase sur ce qui ne s’emboite plus dans notre intériorité et qui nous empêche d’atteindre la paix intérieure. Sans la sérénité, comme boussole de notre vie, nous faisons fausse route. En prendre conscience, assez vite, c’est s’empêcher de continuer à foncer tête baissée vers le vide.
Se réveiller de cette léthargie d’avoir cru que l’on pouvait se duper soi-même, c’est entrer enfin en scène pour devenir l’unique héros de sa vie qui réussit à gagner, quand il accepte d’être pleinement sincère dans son authenticité.
Le temps n’est plus alors aux mensonges ni aux désillusions à cause du mental et de l’égo prédominant, c’est le temps de la transmission d’une vérité nécessaire, pour guider chacun sur son vrai chemin de vie grâce à nos expériences et à nos faux-pas. Si notre mission d’âme est d’apprendre de nos erreurs pour éclairer les autres, alors commence notre bonheur véritable.
Il n’y a pas de honte ni de défaite, juste l’amour de soi comme baromètre pour prendre le relais sur un parcours souvent ignoré, comme si on avait été absent de nous-mêmes, perdu dans nos rêves illusoires.
La vie n’est pas un idéal à convoiter, c’est une réalité à accepter pour se satisfaire de chaque seconde habillée du plaisir et de l’émerveillement d’être tout simplement vivant et en pleine santé.
Les insatisfactions donnent un goût amer à notre existence et il faut le considérer comme une distorsion psychique qui nous empêche de nous rendre compte de toutes les merveilles de notre vie. Quand les nuages obscurcissent le paysage, c’est uniquement à ce moment-là que la prise de conscience s’impose.
La colère, le ressentiment, l’orgueil, les peurs et tous les sentiments négatifs sont nos principaux adversaires. Face à eux, quand nous choisissons l’amour inconditionnel, l’amour de nous-même, le pardon et la compassion, nous ouvrons une porte vers un univers mental plus positif, seul garant de notre bonheur véritable.
La liste de nos expériences désagréables nous révèlent à nous-mêmes, et nous raconte l’histoire de notre vie pour nous réorienter vers une reconversion de notre âme .
Êtes-vous prêts à accueillir votre vérité ? Que raconte votre histoire de vie?
L’abondance infinie n’existe que dans l’ouverture de notre cœur…