Quel est votre degré de maturité émotionnelle?

Quel est votre degré de maturité émotionnelle?

Que faites-vous de vos émotions?

Bon nombre d’entre nous n’avons pas appris à être à l’écoute de notre vie émotionnelle car nous n’avons pas reçu suffisamment d’empathie dans notre enfance pour comprendre notre monde émotionnel et nous différencier de nos parents.  La plupart avons développé des mécanismes nous permettant de réprimer partiellement ou totalement certaines ou toutes nos émotions.

Parmis ces mécanismes, nous retrouvons:

  • le refoulement,
  • la négation, le déni
  • la diversion, l’évitement ou la mise à distance tel que : la fuite dans le travail, la drogue, l’alcool, les sports, la TV, le sommeil
  • l’isolement
  • la compulsion dans la nourriture, le sexe, le jeu
  • le défoulement émotif : faire une grosse colère
  • le contrôle, la rationalisation

Nous avons développé ces mécanismes pour nous protéger de la souffrance, de la peur et de l’inconfort. Nous sommes à notre ère, rendues des professionnels du divertissement.

Voici un sondage sur les différentes stratégies que nous utilisons face à nos émotions et notre stress. Quelle est la vôtre?

Doit-on refouler ou réprimer nos émotions?

Surtout pas car elles sont des messagers, elles nous font comprendre que nous sommes en train soit de nourrir nos besoins ou au contraire de nous en éloigner. Se couper de l’émotion, c’est se couper de soi-même et de ses besoins. C’est se perdre de vue.

Nous avons développé ces mécanismes de fuite  pour nous protéger de la souffrance, de la peur et de l’inconfort. Mais il faut savoir que la répression des émotions peut amener à l’angoisse, la culpabilité, les tensions, la honte, l’anxiété, la dépression, le burnout, les crises de panique, les phobies et les maladies.

Quoi faire alors?

Pour gérer ses émotions, il faut d’abord savoir qu’elles existent et qu’elles nous guident. Si vous désirez avoir un répertoire de nos émotions, j’ai fait des cartes avec la liste de nos besoins, elles sont très pratiques pour apprendre à reconnaître les émotions qui nous habitent. Certaines d’entre elles comme la peur, l’anxiété, la colère vécues sur une longue durée sont responsables de nos maux quotidiens et influencent notre état de santé.

Il est  donc très important de reconnaître notre stress, nos émotions et de les accepter, elles donnent la couleur à notre vie. Nous devons les écouter et les vivre. Les nier a un effet désastreux sur notre santé et risquerait de nous emmener au-devant de sérieux problèmes. En même temps nous pouvons faire du lâcher-prise pour qu’elle ne perdure pas si elles nous enlèvent notre énergie.  Pour un exercice de lâcher-prise :Les 7 étapes pour se calmer rapidement c’est ici.

Nos émotions ne sont pas toutes attribuables aux évènements extérieurs, plusieurs sont le résultat de nos pensées. Aussi nous avons des automatismes émotionnels que nous répétons jour après jour, pour en savoir davantage c’est ici

Qu’est ce que la maturité émotionnelle?

La maturité émotionnelle implique la capacité à réguler notre réactivité, cette tension interne, cette pulsion de vie car si nous n’apprenons pas à le faire, ce sont nos relations qui vont écoper.  Plus une personne est affectivement proche de nous et plus nous serons sensibles à son état, ses actions, son humeur et ses paroles surtout si nous n’avons pas des frontières interpersonnelles bien définies, ce qui veut dire être individualisé ou différencié (relié et connecté). Pour en savoir davantage sur nos frontières, cette chronique est très explicite: Les dix actions à faire pour des frontières interpersonnelles souples.

Si ce proche est déprimé, en colère, frustré, nous devenons facilement anxieux et nous cherchons une solution pour sortir de cet état et pouvoir en toute bonne conscience retrouver notre sérénité ou l’inverse nous prenons la fuite, ce qui ne règle rien.

Très souvent nous ne sommes pas à l’écoute de ses signes précurseurs inconfortables, car notre attention est à l’extérieur de nous c’est à dire  sur l’autre. Plus la relation est fusionnelle et plus il sera difficile de retrouver notre équilibre, plus nous devenons anxieux de l’inconfort de l’autre et plus ses signaux sont perturbants pour nous et plus nous souhaitons les faire disparaître comme par magie.

Notre réaction émotionnelle est directement reliée à notre lien d’attachement que nous avons avec nos parents. Certaine personne ont pour seule solution ne sachant plus que faire, il se désengage, il se replie, tout comme l’a fait son parent avec lui lorsqu’il était enfant.  Quand il approchait son parent avec un besoin, la réponse du parent était de le repousser, ou de l’ignorer.  Par moment le parent lui faisait honte ou lui répondait de telle façon qu’il se sentait coupable ou incompétent. Il n’était pas intéressé par lui et ne s’impliquait pas dans sa vie.

N’ayant pas eu suffisamment de compréhension et d’empathie de son parent, il ne fait que répéter le même comportement avec ses propres enfants et ses proches. Il ne souhaite pas être déstabilisé par les émotions des autres car il ne sait pas ce qu’il ressent vraiment. C’est un solitaire qui ne répond pas aux besoins de ses enfants car il ne connait pas ses propres besoins. Il agit fréquemment de façon compulsive.

Tandis que le fusionnel va vivre ses émotions avec intensité et même il peut être dramatique par moment. Comme le désengagé se replie sur lui-même et réprime ses émotions c’est le fusionnel qui va les vivre pour lui. Il va aussi surinvestir le monde de ses enfants qui est déserté par son partenaire. Comme ses frontières sont lâches, le parent fusionnel ou enchevêtré ne sait pas comment protéger son espace de celui de ses enfants ou des ses proches, et comment, en retour, respecter les leur.

Il est évident que nous ne sommes jamais tout un ou tout l’autre, nous pouvons basculer d’un pôle à l’autre selon ce que nous vivons comme nous pouvons être plus rigidifiés dans une façon de faire.

Ce qui est souhaitable c’est d’être empathique (relié) et différencié (séparé). Cette capacité à réguler notre conduite d’après nos valeurs, à dominer les parties inférieures de notre cerveau. M. Bowen un des fondateurs de la thérapie familiale l’appelle « la différenciation de soi ». En quelque sorte, c’est la capacité d ‘empêcher nos émotions de nous dicter notre conduite, de rester conscient et cesser de reproduire nos automatismes quelles que soient les situations.

Nous pouvons débuter une démarche de régulation émotionnelle en étant empathique envers soi même. Voir la vidéo.

N’ayant pas eu suffisamment de compréhension et d’empathie de son parent, il ne fait que répéter le même comportement avec ses propres enfants et ses proches.

Nous avons appris que l’anxiété, le stress, bloquent l’activité dunéocortex : nous sommes alors dominés par le cerveau limbique (l’émotionnel) et le cerveau reptilien (lsurvie) de notre cerveau, nos réactions deviennent rigides, moins susceptibles de s’adapter aux circonstances pour résoudre des problèmes (si vous désirez en savoir davantage sur le fonctionnement de notre cerveau c’est ici). Et ce qu’il faut savoir c’est qu’en tout temps : le cerveau essaie de s’en sortir sans le cortex, car c’est une trop grande dépense d’énergie. Lorsque nous sommes en colère ou très nerveux nous ne sommes plus à l’écoute de nous et des autres.

Si nous sommes bien différenciés, nous avons une bonne autonomie émotionnelle, elle nous permet de réfléchir face à nos proches stressés, nous avons une bonne capacité à décider de notre conduite, selon nos convictions, au lieu de chercher le soulagement à tout prix immédiatement «  ce qui veut dire que l’autre revienne dans un état de sérénité et cela sur le champ » . Lorsque nous sommes relié et séparé nos travaillons avec nos deux hémisphères et notre lobe frontal à la fois, nous ne sommes pas dans le déni soit de nos émotions ou  de notre rationalité.

La réflexion ne nie pas l’émotion, elle l’écoute et en tient compte, mais choisira une ligne de conduite à tenir malgré les pressions des autres et notre réactivité à ces pressions. Car si nous sommes dans le déni du monde émotionnel,  nos intervention vont amplifier l’intensité émotionnel de l’autre. Finalement le désengagé réactive le fusionnel et vice versa. C’est une spirale  de souffrance sans fin.

Nous avons besoin de travailler avec tout notre cerveau et de vivre nos émotions avec équilibre pour être capable d’être empathique à l’autre. Comme cet équilibre est difficile à trouver en temps réel dans des situations de stress, il est possible de le faire virtuellement en pratiquant la cohérence cardiaque par  différents exercices dont  l’arrimage au cœur, si vous désirez télécharger un guide MP4 c’est ici.

Apprendre à sortir de nos automatismes relationnels, c’est aussi sortir des luttes de pouvoir que nous nous transmettons de génération en génération. C’est cette démarche que je fais avec vous lors de mes formations Souffle et BrilleDos Ados face à face ou Couple Conscient et Bienveillant.

Pour ce faire

La pratique de la cohérence cardiaque permet la sécrétion d’ocytocine, ce qui veut dire à long terme :

  • moins peureux
  • plus sociable
  • plus attentionné donc plus rassuré
  • plus sécure
  • plus confiant

Un haut niveau d’ocytocine dans le sang correspond à un faible niveau de stress, à un ressenti de calme, à un lien fort, à un sentiment de sécurité et à une grande confiance. Le niveau d’ocytocine chez l’enfant est directement relié à la qualité du  lien d’attachement. Un adulte désengagé ou fusionnel est hypersensible au stress et hyposensible au système d’approche, il a besoin d’ocytocine pour réguler ses émotions.

2. L’ocytocine peut agir sur toute une gamme de fonctions vitales. Le système nerveux, responsable du mécanisme lutte, fuite ou gel peut, selon l’occasion, générer des réponses totalement contraires, dès que l’ocytocine y participe. C’est pour cette raison que nous pouvons diminuer notre réactivité émotionnelle en augmentant sa sécrétion.

Elle a toujours été considérée comme une hormone féminine, car elle est associée depuis longtemps à la naissance et à l’allaitement. Ce sont les recherches de la scientifique Kerstin Uvnäs Moberg qui ont dévoilé le rôle beaucoup plus grand de l’ocytocine. Cette hormone est sécrétée par les deux sexes, mais en plus grande quantité chez la femme, et il semblerait que depuis quelques générations, depuis que l’homme s’investit davantage auprès de ses enfants et sa famille, son taux est en augmentation. L’ocytocine est sécrétée facilement chez les deux sexes par un toucher chaleureux et régulier. Un câlin de plus d’une minute libère de l’ocytocine.

3. Un haut niveau d’ocytocine dans le sang correspond à un faible niveau de stress, à un ressenti de calme, à un lien fort, à un sentiment de sécurité et à une grande confiance. Le niveau d’ocytocine chez l’enfant est directement relié à la qualité du  lien d’attachement. Un adulte désengagé ou fusionnel est hypersensible au stress et hyposensible au système d’approche. C’est pour cette raison que le peau à peau, les massages, avoir des moments où nous nous blottissons les uns contre les autres est primordial.

4. De nos jours, la pression sociale nous pousse à réussir, à être plus performant. Nous sommes inondés d’informations, poussés par la compétition sur le marché du travail. Nous sommes sans cesse assaillis, et notre corps et notre esprit sont très stimulés et en surcharge, donc stressés. En outre, les contextes traditionnels qui apportent plus de paix, de relaxation et d’intimité sont devenus plus rares dans nos sociétés, ce qui fait que notre système biologique calme contact (système approche) est d’autant moins activé, surtout depuis l’arrivée des miniaturisés comme les cellulaires, Ipod, etc. Il est important de faire des pauses des technologies et de privilégier les vrais contacts humains ou des activités qui nous font du bien.

5. Après la pratique de la cohérence, de la pleine conscience, ou de la méditation, c’est le toucher qui semble être une des sources les plus efficaces de l’activation du système calme contact, le système d’approche. Malheureusement, la tendance moderne des activités plus solitaires diminue grandement les activités de groupe ou familiales, ce qui a pour conséquence une diminution des stimulations sensorielles. Recommencez à jouer avec d’autres.

6. Plus d’ocytocine veut dire plus de sécurité, moins de peur et plus de curiosité; les enfants veulent aller découvrir le monde. Clairement, l’ocytocine agit comme un anxiolytique. Cette hormone permet aussi  à développer le ressenti des émotions de l’autre ce qui veut dire développer des liens empathiques. Cette empathie est possible lorsque nous sommes différenciés ce qui veut dire séparé et connecté. Pour en savoir davantage sur  Les 12 façons de développer des habiletés d’empathie chez nos enfants c’est ici, l’article est pour les enfants mais il peut servir à un adulte. Lorsque j’étudiais, un de mes enseignants avait dit  « L’empathie ne se crée pas par l’effort, ni par la volonté ». Pour lui la volonté était habitée par une énergie de lutte, d’effort. Maintenant que j’ai expérimenté et compris, je vous dirais que c’est dans l’état de cohérence qui est un état de lâcher-prise du résultat  et de grande présence du cœur.

Au plaisir de vous lire

Monique