On est attiré par l’amour. On veut l’amour, on le cherche, on le souhaite et on le démontre.
Mais, si je vous disais que peu connaissent véritablement l’amour?
Bien entendu, nous ressentons l’amour. Cette chaleur intérieure, cette vibration subtile et cette énergie positive qui nous englobe lorsqu’on vit l’émotion de l’amour… ça, on connaît! Mais, derrière ces sensations, se cache un désir profond qui fait de l’ombre à l’amour véritable, et c’est le manque.
- Le manque d’amour pour soi
- Le manque de valeur en soi
- Le manque de confiance en soi
Puisqu’on ne peut s’offrir ceci à soi-même, on cherche à puiser cette nécessité chez les autres. Nos relations interpersonnelles sont teintées par ce besoin puissant d’être aimé, d’avoir de la valeur aux yeux des autres et d’être vu pour qui l’on est réellement.
Cette faim insatiable provient de l’enfance. Nous n’avons pas reçu de nos parents — ou de ceux qui prenaient soin de nous — les outils nécessaires pour puiser cette ressource en nous. Parce que les adultes vivent dans leur propre souffrance, ils arrivent très peu à nous donner ce qu’ils ne possèdent pas eux-mêmes. Ils nous transmettent leurs propres manques et leurs souffrances au travers de l’éducation qu’ils nous ont donnée. Là s’arrête leur compétence s’ils n’ont jamais travaillé sur eux.
On se retrouve donc, émotionnellement immature bien assez tôt, ne sachant pas comment traiter nos émotions, comment se sentir entier et comment faire naître le véritable bien-être intérieur. Et, c’est aussi vrai avec l’amour.
Alors, en grandissant, comme on vit dans une société qui cherche à combler tous ses manques en regardant à l’extérieur du soi, on apprend vite à chercher l’amour dans le regard des autres.
Et, quand nous n’obtenons pas une réponse directe à ce besoin, nous nous effondrons émotionnellement.
Nos enfants deviennent un puits où trouver de l’amour et on les imprègne de ce qu’on appelle de l’amour, ne sachant pas qu’en vérité on déverse sur eux un grand besoin d’être aimé en retour. Notre couple devient une bouée où s’accrocher à l’amour et l’on s’appuie sur notre tendre moitié comme si ce flotteur pouvait nous sauver de la mer agitée. On attend que nos parents nous démontrent enfin cet amour tant désiré, mais comme ça n’arrive jamais, on agonise dans l’attente et l’espoir d’être enfin reconnu.
Alors, ce que l’on cherche depuis toujours, c’est d’être secouru par un proche, par une autre personne que nous, parce que nous n’y arrivons pas seuls. Mais, le problème avec ce genre d’amour, c’est qu’il ne perdure pas dans le temps.
Ce genre d’amour est à propos de MOI, MOI et MOI. Qu’allez-vous me donner pour que je survive? Qu’allez-vous m’offrir pour que je me sente bien? Si vous me donnez ce que je ne possède pas, là je vais ressentir l’amour.
Cet amour que l’on offre aux autres et que l’on tente de se donner à soi-même est conditionnel! Si tu m’offres ce qui me manque, je vais me sentir bien et t’offrir en retour mon amour. Cet amour est toxique. L’amour doit transcender les besoins égocentriques émotionnels pour vivre le véritable amour. Dans un cas comme celui-là, il faut devenir conscient et transcender nos besoins initiaux d’être aimé par les autres pour connaître et donner un amour véritable.
Cette recherche de l’amour provient du faux soi, de l’ego. L’ego n’est rien d’autre qu’une fausse personnalité avec laquelle on s’habille pour se protéger de nos souffrances. C’est l’ego qui répond à la place de la pleine conscience. C’est l’ego qui réagit au lieu d’agir dans la pureté de notre authenticité. C’est l’ego qui s’attache aux situations plutôt que de laisser parler l’amour véritable.
Il n’y a qu’une seule réponse à exprimer : il faut émerger de notre faux soi en étant pleinement conscient.
En réalisant moment après moment que ce sont nos émotions qui nous font dévier du vrai chemin de l’amour, on apprend à observer nos habitudes émotionnelles. L’état d’amour est beaucoup plus puissant et vrai que les émotions de l’amour. Pour réaliser ceci et le faire vivre dans notre vie, il faut devenir l’observateur et étudier nos comportements. Cette recherche en nous nous permet de nous évader du besoin initial de projeter sur les autres et contrôler nos émotions d’une quelconque façon.
Lorsqu’on fait LE travail, on arrive à comprendre que ce ne sont plus les autres qui sont responsables de notre paysage émotionnel. Nous nous engageons plutôt sur le chemin du bien-être en nous responsabilisant pleinement et LÀ nous grandissons.
Nous ne tombons plus dans les bras du premier venu. Nous n’attendons plus que nos parents nous aiment. Nous ne déversons plus un trop plein d’amour sur nos enfants dans le but d’obtenir une forme de validation. NOUS nous emplissons de quelque chose de beaucoup plus grand qui provient de l’intérieur.
Nous arrivons à nous combler nous-mêmes, alors nous ne cherchons plus chez les autres ce qui nous manque.
Dans le manque, dans le besoin, il y a presque toujours une relation de dépendance. On dépend de l’autre pour se sentir bien. Il faut ingérer quelque chose d’extérieur à nous pour se sentir mieux, pour éviter de ressentir le manque.
Alors, ces conditions deviendront inévitablement une catastrophe émotionnelle. Donc, il faut plonger dans la pleine conscience et examiner l’amour qu’on offre aux autres et l’amour qu’on cherche chez les autres pour découvrir ce qui nous éloigne de ce bien-être intérieur et qui nous éloigne de l’amour véritable.
Personne ne peut vous donner ce qui vous manque. Oui, ils le peuvent, mais superficiellement. Pour vivre l’amour véritable, vous devez le faire vivre en vous, à partir de vous et pour vous.
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