Pardonner, ce n’est pas dire :
« C’est bon ! Tout est effacé ! Ce que tu m’as fait n’a plus d’importance… »
Pardonner, ce n’est pas tendre l’autre joue
pour une deuxième gifle.
Pardonner, ce n’est pas se laisser abuser,
maltraiter à nouveau.
Pardonner, ce n’est pas céder encore son pouvoir à l’autre,
par excès de gentillesse.
Pardonner, c’est dépasser ce que l’autre a fait,
pour s’accorder le droit à une vie meilleure.
Pardonner, c’est veiller à ne plus être blessé,
parce que l’on n’espère pas que l’autre peut changer.
Pardonner, c’est se délester du fardeau que l’autre vous a posé sur le dos,
pour commencer à avancer.
Pardonner, c’est remettre le sac de pierres à celui qui doit le porter
– ni plus, ni moins.
Pardonner, c’est vivre,
sans chercher à se venger.
Pardonner, c’est se désintéresser du sort de son bourreau,
pour vivre pleinement.
Pardonner, c’est s’autoriser à vivre heureux,
dans l’instant présent.
Pardonner, c’est ouvrir les chaînes
de la manipulation mentale.
Pardonner, c’est s’octroyer le droit de se défendre,
pour récupérer ses droits.
Pardonner, c’est mettre la priorité sur la reconquête
de ses dons et talents.
Pardonner, c’est prendre soin de soi, se délecter
de chaque jour qui passe.
Pardonner, c’est se pardonner, soi,
pour avoir entretenu avec l’autre cette relation karmique.
Pardonner, c’est redonner une chance
à son existence.
Pardonner, c’est écrire
Je me berce avec ma plume,
pour me réveiller demain,
en tant qu’enfant
guéri.
Géraldine