2- Quand elle est « extrême », elle est intimement liée à la « rétention de émotions ».
3- Quand elle est « extrême », elle est intimement liée au sens du « sacrifice » .
4- Que c’est en cherchant à s’en protéger que souvent, on empire les choses.
5- Et enfin, vous pourrez réaliser quoi faire pour vous libérer de l’empathie extrême.
6- Vous pourrez même initier le mouvement maintenant avec deux exercices simples à utiliser seul ou accompagné d’un(e) professionnel(le) si besoin.
L’empathie est une belle qualité humaine. Pourtant pour certains, elle peut devenir synonyme de souffrance. Chez qui? Pourquoi? Comment?Comment se réconcilier avec son empathie naturelle pour qu’elle redevienne cette capacité qui fait la force de l’Humain?
ÊTRE EMPHATIQUE C’EST QUOI?
C’est souvent d’ailleurs sur la définition même de l’empathie que la mécanique « d’empathie extrême » commence à s’immiscer en certains d’entre-nous. En effet, rappelons l’essence du mot empathie, sa racine:
em- veut dire « dedans » et -pathique veut dire souffrant. L’empathie est donc la capacité à ressentir en Soi, la souffrance (la sienne ou en effet, celle de l’autre).
Néanmoins, ressentir en Soi la souffrance de l’autre est sensé nous permettre de comprendre l’autre, pour mieux entrer en relation avec. En rien il n’est nécessaire pour cela de garder la souffrance en question. Une fois l’information reçue, une personne qui utilise cette capacité de façon « appropriée » laisse automatiquement partir l’information de la souffrance. Elle ne garde que les conclusions sur l’état d’être de l’autre et retourne à son état d’être personnel initial, cela se fait tout seul, sans qu’elle ai besoin d’y penser! Ce qui par exemple pourra lui permettre d’aider l’autre. Car évidemment, il est bien difficile de tirer quelqu’un vers le haut quand on est aussi « bas » que lui.
Contrairement à ce que l’on a coutume de dire, si on se met à « souffrir avec » nous ne sommes plus dans l’empathie mais, toujours selon la racine du mot, en sympathie, sym- « avec » -pathie « souffrance ». Le mot a été déviée de son sens originel dans l’esprit populaire mais cela n’a donc rien de jovial…
En somme, oui, l’empathie est une caractéristique intrinsèquement humaine, bonne et même essentielle. Tout être humain en est heureusement doué et ce n’est en rien souffrant par nature. Au contraire, c’est aidant pour la nature Humaine. Et si parfois certains en doutent, rappelons leur que c’est cette « empathie » que sont incapables de ressentir les psychopathes et autres pathologies dans laquelle une personne « perd son humanité ». Donc chérissons l’empathie et entretenons-la!
ALORS POURQUOI CERTAINS EN SOUFFRENT?
Il existe plusieurs raisons à cela. Certaines sont liées à l’éducation et d’autres à la personnalité propre.
D’abord il y a de grands pièges dans la manière dont on va « éduquer » à l’empathie:
1- Une des erreurs d’intégration les plus courantes du concept même d’empathie est la suivante:
On entend malheureusement trop souvent dire que l’empathie serait « la capacité à se mettre à la place de l’autre ». Attention! Cette expression prise au pied de la lettre (comme elle sera prise par le cerveau encore peu mature d’un enfant par exemple ou simplement par notre inconscient qui est très 1er degré), sous-tend que l’on soit sensé quitter notre propre place pour prendre celle d’un(e)/des autre(s).
Comment alors ne pas finir par perdre sa place? Comment ne pas finir par se perdre soi-même?Comment ne pas s’oublier en route? Souvent c’est bel et bien d’ailleurs ce qu’il arrive, à force, aux « empathes extrêmes » (autrement appelés communément « empathes »)
Il arrive parfois par exemple que certains « empathiques extrêmes » aient été obligés ou se soient sentis obligés, véritablement de prendre la place de l’autre (par exemple d’un père absent ou d’un frère parti trop tôt…). Ils ont alors inconsciemment oublié leur place et se sont fondu dans celle de l’autre (l’empathie peut aussi se conduire par souvenir. Le souvenir d’état d’Être de l’autre.
2- Bien sûr aussi, on l’a vu et c’est un peu une conséquence de cela, dans le même registre il y a la méprise sur le fait que pour être « sym-pathique », il faudrait « souffrir avec » (vous connaissez le « bon copain » qui se se saoul avec celui qui vient de vivre une déception amoureuse…?).
3- Dans les dérives « sacrificielles » du genre, il y a plus complexe encore mais malheureusement assez courant. Le fameux « Si je pouvais prendre ta souffrance pour te soulager ».
Ce qui non seulement heureusement est impossible mais surtout est une idée très étrange car à concept impossible, pourquoi ne pas souhaiter simplement retirer la souffrance, et c’est tout? Quelle « drôle » d’idée… Par exemple dire cela, encore une fois à un enfant qui par essence n’a pas encore le cerveau assez mature pour bien saisir, revient à lui faire passer l’idée qu’aimer c’est se sacrifier pour l’autre. Et quand ensuite il voudra montrer son amour, son amitié, son égard, comment risque-t-il de l’avoir intégré dans ses apprentissages inconscients?
Nourrir l’information empathique pourrait inconsciemment être vécu comme un moyen de soulager l’autre mais bien sûr il n’en est rien. Alors l’empathique extrême va au devant, en effet, de grands épuisements et de grands désespoirs aussi! Car il mettra beaucoup d’énergie mais ne tirera ni la personne d’affaire, ni reconnaissance à hauteur de l’énergie dépensée. D’ailleurs les empathiques extrêmes ont souvent cette impression d’en faire des tonnes, de s’épuiser « pour l’autre », bref de se sacrifier sans que cela ne soit compris ou reconnu par l’autre. Et pour cause… cela est une aspiration « destructrice » et ça n’a donc en vérité bien sûr, jamais été la demande de celui qui allait mal.
Alors oui, me direz-vous mais certains ont été éduqués de cette manière sans pour autant souffrir de leur empathie!
En effet, aussi VOICI CE QUI FAVORISE LA MECANIQUE D’EMPATHIE EXTRÊME:
1- Souvent « l’empathe extrême » est un « hypersensible ».
Hypersensible c’est quoi? C’est sentir plus fort, plus distinctement, plus de choses que les autres. Oui, un peu comme un super héros en fait 😉 C’est une forme de « talent inné » particulier. Seulement bien sûr quand il s’agit de souffrance, cela peut vite donner une impression « intolérable » à celui qui la ressent de façon décuplée. C’est une première chose qui peut rendre « souffrante » l’empathie.
Néanmoins, normalement ce devrait être de durée brève, juste le temps de récolter l’information de l’état d’être de l’autre. Ainsi ce ne devrait pas être un problème mais toujours un atout, permettant d’avoir une compréhension aiguisée des autres.
L’ennuie n’est pas donc là en soi. L’ennuie réside plutôt dans le fait que les « empathiques extrêmes » ne laissent pas partir cette souffrance « intolérable ». Ils la gardent jusqu’à s’en épuiser, voir s’en rendre malade!
Alors quel ingrédient supplémentaire (et souvent découlant du 1er) précipite la mise en place de cette mécanique d’absorption?
2- Et bien justement, il garde en lui la « souffrance ».
En effet, les « empathiques extrêmes », autrement appelés « empathes » sont des gens qui ont à un moment ou un autre, appris qu’on attendait d’eux de garder leurs souffrances/émotions, en particulier négatives (mais pas nécessairement que) pour eux.
Alors c’est devenu un automatisme, un mécanisme de survit ou en tout cas à minima d’intégration et d’adaptation à la famille et/ou à l’école et/ou au travail. Et sans même qu’ils ne s’en aperçoivent, leur inconscient aura mis en place pour eux une réponse automatique à ce type de ressenti: garder dedans.
Bien sûr, quand c’est un mécanisme de survit en société, on ne fait pas de détail, pas le temps de laisser percer une émotion qui pourrait être « mal venue »… alors qu’elle soit à nous ou pas, cette souffrance: ni une ni deux, on l’enferme dedans pour que surtout elle ne s’ex-teriorise pas, que surtout elle ne s’ex-prime pas.
Et on comprend vite ce que cela peut donner. Car tout ce qui ne s’exprime pas, crie dedans et s’imprime en nous. C’est juste comme de mettre un couvercle de cocote minute sur une marmite bouillonnante. Ça devient de plus en plus « chaud » de garder dedans, alors on se bat encore plus pour ne pas que cela sorte et on entre dans un cercle vicieux qui nous épuise!
Enfin il existe un facteur aggravant qui intervient quand l’emphatique extrême est à bout:
3- Il se crée une « armure » pour se protéger des « souffrances » des autres. Et cela empire les choses. Pourquoi? Parce qu’en se créant un espèce qu’il veut hermétique, il « étouffe » lui-même à l’intérieur. En effet, il est souvent déjà bien épuisé. Et son armure comporte des failles, des blessures qui laissent passer et continuent malgré lui, à alimenter la mécanique. Et si toute fois une fois ces énergies dedans, il lui venait l’envie de les « laisser partir », elles seraient enfermée dans l’armure avec lui. Ce qui amplifie le malaise générale, c’est surtout qu’en se fermant des énergies venues de l’extérieure, il se ferme des bonnes énergies de la vie aussi, et se met donc à fonctionner en circuit fermé, ne comptant que sur le peu d’énergie positive restante pour s’approvisionner… bien sûr qu’il faut s’en libérer!
ALORS COMMENT SE LIBERER ET COMMENT SE RÉCONCILIER AVEC CETTE EMPATHIE NATURELLE, AIDANTE?
– D’abord si vous vous sentez engoncés dans cette armure maintenant que vous en avez pris Conscience, vous pouvez faire cet
EXERCICE DE LIBÉRATION
En esprit, fermez les yeux et avec vos mains, vos pieds, un outil imaginaire: cassez-là! Et laissez entrer la lumière, la vie autours. Voyez large pas juste le petit environnement à proximité de vous, laissez entrer toutes les étincelles de vie qui passent et qui viennent des 4 coins de la planète, des 4 coins de l’Univers même! C’est vaste et infini, c’est en libre service! Prenez-en vous, rechargez-vous! Les ombres autours s’évaporent à l’arrivée en masse de cette lumière si étincelante! La lumière transforme toutes les petites et grandes ombres en lumière! Après l’hiver, c’est directement le printemps qui revient. Tout reprend vie, tout était déjà en vie, tout avait juste besoin de s’emplir de plus de vie pour vivre pleinement! 🙂
– Puis prenez Conscience de ce que vous avez appris de travers, même inconsciemment sur l’empathie, l’humanité, l’amour d’autrui.
– Prenez Conscience, que le sacrifice n’a jamais aidé personne et qu’il est à l’origine de bien des souffrances inutiles.
– Mais avant tout, puisque c’est l’ingrédient principale permettant la mise en place de cette « ansorption »: apprenez à accueillir vos émotions, vos ressentis, sans aucune crainte: Laissez les s’ex-primer pour ne pas qu’elles s’im-priment en vous! C’est juste une information qui passe. Ne lui fermez pas la porte où elle criera de plus en plus fort pour être entendue car c’est une information importante et une information amie! Si une amie avait une information importante pour votre mieux être, serait-elle une vraie amie si elle se taisait quand vous lui fermiez la porte?
Par exemple je vous propose cet
EXERCICE D’APPRIVOISEMENT DES ÉMOTIONS :
Quand une émotion que vous avez tendance à étiquetée comme désagréable arrive, plutôt que de vous raidir, de tout bloquer, d’essayer de la maintenir (derrière la porte fermée), ouvrez grand, laissez son message se diffuser dans tout votre corps! Faites-le, vous serez étonnés! C’est une sensation plus douce que vous ne le croyez, tant que vous restez dans cette dynamique d’accueil jusqu’au bout de la « diffusion »! Comme une amie, si vous ouvrez elle vous réconfortera et laissera à son départ de bons conseils intégrés. Que vous ayez ou non conscience des conseils précis en question, vous pourrez sentir une « actualisation » en vous… parfois une force, parfois un soulagement, parfois un repos, parfois étrangement vous verrez, même une joie!
Faites-le le plus souvent possible, dans l’idéal au bout d’un moment cela pourra même devenir automatique à l’apparition d’une émotion. Ré-apprivoiser ses émotions, c’est commencer à remettre en cause le système d’absorption par empathie et à tirer sur la pelote pour démêler tout ça!
Bien sûr chacun est unique, chacun a une histoire de vie unique qui peut l’avoir conduit à developper cette mécanique « d’empathie extrême ». Chacun a besoin d’une approche qui lui est appropriée pour se libérer.
Chacun suivra son propre chemin pour arriver à retrouver une saine empathie, aidante et bonne.
C’est une situation complexe mais vous pouvez en sortir! N’hésitez pas à vous faire accompagner sur ce chemin qui s’ouvre à vous!