Comment reprendre les rênes de sa vie ?
Le jour où j’ai arrêté de vouloir « assurer » à tout prix, j’ai enfin autorisé la vie à circuler librement… Je l’ai laissée être elle-même sans lui donner des ordres impérativement. Je lui ai donné le droit de se dérouler sans vouloir combler mes exigences obligatoirement et malgré toutes ses imperfections inévitablement! Je l’ai regardée exister et j’y ai participé activement. J’ai pris conscience au fil du temps que plus je voulais la contrôler, plus la vie m’échappait comme pour me laisser face à mes difficultés malheureusement, pour me montrer qu’elle seule avait le pouvoir de décider évidemment, et qu’elle détestait être commandée autoritairement.
Je devais me contenter de poser mes intentions comme des repères et toujours avec douceur, cela lui suffisait pour m’ouvrir le chemin sans exiger de délai imposé. Qu’il me fallait ainsi apprendre à sortir de mes frustrations de ne pas obtenir ce que je désirais si ardemment et d’accepter au contraire de cultiver la patience et la persévérance renouvelées comme mission. Quand j’ai commencé à poser mes désirs autrement , si je n’obtenais pas satisfaction, je comprenais immédiatement que c’était parce que ce n’était pas possible pour le moment et qu’il me fallait juste attendre, sans désespérer et sans me plaindre.
Le jour où j’ai redonné son pouvoir à la vie, mon rapport à elle, s’est radouci. J’ai compris que si jusqu’à présent, je croyais la diriger, ce n’était qu’un leurre de mon égo. J’ai su que si elle devait me rendre heureuse, elle le ferait instantanément, si cela était possible selon mes choix de vie et les circonstances ! J’ai compris qu’elle n’y pouvait rien si je créais moi-même mes insatisfactions, que lorsque je désirais quelque chose, c’était à elle de me l’offrir en la laissant faire sans focaliser sur le but recherché.
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Le jour où j’ai cessé de vouloir tout prendre à cœur, j’ai eu la sensation qu’un poids énorme qui écrasait tout mon être se relâchait pour m’alléger et me redonner foi. J’ai su enfin ce que cela voulait dire profiter de la vie et prendre goût pour l’inconnu. J’ai commencé à vivre enfin pour moi et pas uniquement pour les autres ! J’ai accepté les jugements sans y accorder plus d’importance. Chacun a repris sa place et ses responsabilités ! Je n’étais plus le faire-valoir ni le souffre-douleur de quiconque !
Le jour où je n’ai plus voulu être comme un ordinateur de bord qui devait tout prévoir et tout organiser avec succès, j’ai arrêté de forcer les choses en m’impliquant plus que nécessaire dans ce qui pouvait au final me faire terriblement mal. Je n’ai plus cherché à régler des comptes pour avoir le droit d’exister et pour ramener la vérité, seule la vie avait cette autorisation de tout réajuster. J’ai refusé aussi d’endosser la responsabilité de ce qui ne m’appartenait pas. J’ai arrêté ainsi de me sacrifier pour ceux qui ne s’assumaient pas.
Le jour où j’ai laissé faire le mouvement de la vie qui ne cessait de me murmurer: « Tout ce tu sais c’est que tu ne sais rien, laisse-moi t’apprendre… !». Je n’ai plus voulu être la « superwoman » qui devait tout braver. J’ai arrêté de vouloir tout faire à la place des autres. J’ai rendu à chacun son choix et sa liberté. J’ai préféré avancer un pas après l’autre lentement sans foncer tête baissée et sans me précipiter. Je me suis arrêtée pour ne plus me prendre le mur de mes entêtements mais j’ai décidé de me battre enfin pour mes vraies convictions, mes vraies valeurs celles qui me ressemblaient. J’ai laissé la vie m’ouvrir une petite porte cachée pour traverser les obstacles en lui faisant confiance totalement dans la foi de celle que j’étais. J’ai arrêté de porter les autres sur mon dos au risque de ne pas me relever. J’ai rangé mes peurs aux oubliettes. J’ai eu alors la sensation que tout se renouvelait que tout reprenait sa juste place. Il n’y avait plus aucune restriction juste la liberté de vivre comme seule aspiration.
J’ai arrêté depuis d’être déçue et j’accueille à présent les belles surprises de la vie comme de précieux cadeaux. J’accepte ses défis malgré les difficultés que cela peut créer et je laisse couler son énergie sans lui faire barrage à moi-même. J’apprends chaque jour à faire de mon mieux avec ce que je peux ! Je ris quand elle le veut en me connectant à ma joie d’être et je pleure quand je m’oppose farouchement à elle et qu’elle vient me narguer tendrement ! Alors, je lâche prise…
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J’ai cessé le bras de fer en choisissant de danser avec la vie en duo. Je suis ses pas quand elle me conduit en avant pour passer à l’action. Je la laisse faire quand elle me ramène en arrière pour prendre du recul et me permettre de me repositionner autrement. J’esquisse un pas à droite puis à gauche quand elle veut que je réfléchisse. Elle me redresse vers le haut quand je m’élève vers mes aspirations. Et elle me dépose vers le bas dans toute ma globalité quand je me recentre pour retrouver mon équilibre, mon ancrage et ma solidité. Elle me tourbillonne quand elle veut m’étourdir et me faire réagir ! Mais elle m’aide à ne pas perdre pied en ma ramenant dans ma stabilité et ma verticalité car elle est toujours là pour m’accompagner !
J’ai rendu aussi à chacun sa vie. J’ai compris que je ne peux pas assurer pour les autres ni à leur place. J’ai cessé d être leur bouclier ou l’éponge qui absorbe leur toxicité. En fait, je me laisse à présent porter sans résister car à force de m’opposer, je finis par m’ épuiser inutilement. Je n’ai plus aujourd’hui l’envie de lutter et je préfère laisser aller pour me retrouver… C’est une manière d’être salvatrice car la vie est devenue depuis, mon alliée, ma complice, ma confidente, ma destinée. Plus je l’aime, plus elle m’aime. Elle me montre la porte ouverte à de nouveaux possibles bien plus nombreux.
Le jour où j’ai arrêté de vouloir « assurer » à tout prix, toutes mes angoisses se sont dissipées, comme effacées faisant place à plus de confiance pour l’imprévisible et pour l’inconnu en cessant de la redouter et de la craindre. Alors, j’ai commencé à vivre vraiment ! J’ai redonné le sourire à mes opportunités en cultivant la force de la nouveauté. Je souris mon tour à la vie, à chaque fois qu’elle me fait un petit clin d’œil complice, j’apprends à la remercier. Je me sens plus présente et impliquée . J’accepte mes peines et je cherche le réconfort là où je peux le trouver en écoutant les intuitions qui me guident dans la chaleur de mon intériorité !
Le jour où j’ai décidé d’arrêter de me prendre la tête quand quelque chose me chiffonnait, j’ai aussi appris à vivre dans un espace infini et disponible et j’ai changé de rapport en cessant toute résistance vaine et inutile. J’ai compris que certaines expériences sont nécessaires dans notre mission de vie pour grandir et s’améliorer pour aller vers la meilleure version de soi-même !
Le jour où j’ai appris à m’aimer, j’ai embrassé chaque parcelle de mon être et de mon âme, j’ai senti mon cœur s’ouvrir et se pâmer d’aise et de plaisir pour me réchauffer au creux de moi-même. J’ai reçu par réciprocité l’amour des autres dans un flux harmonieux, sans effort à faire juste à apprécier !
Le jour où j’ai pris conscience que si l’on ne s’aime pas assez on ne peut que se sentir malheureux, que l’essentiel ce n’est pas de plaire mais de faire rayonner sa singularité, ce jour-là, oui ce jour-là je suis vraiment née à moi-même…
Pour aller plus loin :
Alors à votre tour de vous construire dans l’identité de qui vous êtes pour enfin lâcher prise et vous ouvrir à la vie comme elle est ! Son goût sera plus savoureux !
Maryse Ligdamis de mesmotsdevie.fr