Alors on peut dire que dans la vie j’en ai chié, et si j’en suis là aujourd’hui c’est grâce à certaines personnes, mais c’est aussi à cause de certaines situations malencontreuses. Mais aujourd’hui ma vie je la passe à jouer. Je m’amuse de la vie et je m’amuse à vivre. Et je ne donnerai vraiment ça contre rien au monde, contre aucune fortune, contre aucune réalisation de mes rêves, ni contre n’importe quelle rencontre, car parce que pour avoir tout ça il faut cette légèreté, il faut cette spontanéité, il me faut ma liberté qui me permet de tout atteindre dès l’instant où j’en prend la décision avec moi-même. Parce que je suis sûre que vous allez m’ approuver : réussir c’est un choix. Et bien être heureux c’est pareil, c’est une décision qu’on doit prendre seul à seul avec soi-même.
Faut-il faire face au mur, plutôt que de s’entêter à le démolire. La meilleure solution c’est sans doute de regarder autour de soi. Le mur vous ralentit, mais le mur vous force aussi à regarder ailleurs, puisque face au mur il n’y a rien à voir. Et quand on est capable de regarder ailleurs, et de voir que les autres directions possibles sont des opportunités, alors on acquiert du contrôle là où on en avait pas, face à des imprévus. Ça c’est ce qu’on appelle le flow. Et suivre le flow, c’est une immense preuve de contrôle, car tout est une question de point de vue.
Alors j’ai monté mon entreprise, un métier qui me passionne. J’ai réussi à en vivre en seulement quelques mois. Et en très peu de temps j’ai développé un peu ma manière de travailler, à ma sauce, qui amène des résultats de dingue aux gens.
À ce moment là qu’est-ce qu’on me dit : “Beau palmarès !”. C’est ce que tout le monde me dit mais moi je m’en fous. Vous savez moi ce que j’adore, c’est pas qu’on me dise que je suis inspirante. C’est qu’on me dise : “Caroline, c’est bien ce que tu as fait jusque là mais moi je pense que t’aurais pu faire encore un petit peu mieux”. Et c’est complètement vrai. C’est challengeant et c’est tellement plus réaliste.
Et je me fous éperdument d’être inspirante pour vous, moi ce que je veux, c’est le soir, après que les gens m’ont écouté, c’est qu’ils mettent en place des actions pour vivre leurs rêves, pour vivre la vie qu’ils veulent, et qu’ils arrêtent de se limiter. Ça c’est mon rêve. Moi ce que j’ai envie c’est d’être vulnérable, pour vous montrer à quel point c’est être fort, à quel point on est fort quand on lâche les rennes et pas quand on les tient. Pour vous montrer à quel point en lâchant prise j’ai du contrôle dans ma vie.
Pour ceux qui ne me connaissent pas encore très bien, il y a quelques années j’ai été athlète de haut niveau A 11 ans j’ai fait mon premier championnat de France, j’ai été deuxième. Je me suis pas mal entraînée. L’année suivante j’ai encore été deuxième L’année suivante j’ai été première.
En 2015 j’ai entraîné le pôle France d’athlétisme handisport. Donc c’est est un pôle fédéral qui entraîne des jeunes qui ont du potentiel pour pouvoir être prêt lors des jeux paralympiques de Tokyo en 2020.
Après mes deux semaines super sportives, je peux vous dire que je n’ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie, parce que je n’ai jamais été aussi alignée de toute ma vie, parce que je n’ai pas eu le choix De toute manière je n’avais pas l’énergie pour aller de l’avant, ce qui est pour moi un synonyme de fuite, mais j’ai eu l’énergie de m’autoriser à être vulnérable, à poser le regard là où ça fait mal, à prendre un temps qui est nécessaire pour voir tout ce qu’il y a autour, tout ce qu’il ne faut pas ignorer et qui me sert de tremplin pour aller cent fois plus loin.
J’espère que cela vous a parlé et que cela éveille chez vous des questions, de la curiosité, et que la seule phrase que vous avez retenu de cette information c’est : on a de la maîtrise uniquement sur ce qu’on ne contrôle pas.
Face aux imprévus on compose avec ce qu’il y a autour, et on réussit. C’est à dire qu’on avance, et on ne fait pas que avancer, on grandit aussi. C’est ça être vulnérable. Et c’est ça que la plupart des gens ne s’autorisent jamais, être vulnérable, parce que c’est une preuve de faiblesse. Parce qu’être vulnérable, reconnaître qu’on est fatigué c’est prendre un temps d’arrêt, c’est perdre du temps, c’est ne pas avancer dans la vie. Et rien n’est plus faux que cette affirmation là.
Je vais vous donner un exemple. Il n’y a pas si longtemps, en deux semaines, j’ai enchaîné sans doute plus de mauvaises nouvelles et d’accumulations de bonnes nouvelles que dans mes vingt petites années de vie. Quand on enchaîne plein de mauvaises nouvelles on ne peut pas se relever. On ne peut pas tomber, se relever, tomber, se relever, tomber, se relever … En moins de deux semaines c’est impossible. On peut se noyer, mais ça c’est pas trop le genre de la maison. Alors on peut se dire : “Ok. là j’ai besoin de me poser. J’ai pas l’énergie pour me relever, et avancer en flèche vers mon objectif. Là il me faut un stand-by” et prendre cette décision qui me donne de la force. Parce que c’est plus simple d’être toujours en mouvement, que d’accepter ce temps d’arrêt pour grandir. Mais aller de l’avant c’est aussi fuir, parce qu’on a peur. Parce qu’on a peur de manquer, parce qu’on a peur du jugement des autres. parce qu’ on a peur de regarder à l’intérieur de nous, là où ça fait mal. Du coup, après ces deux semaines j’ai accepté que là Ok j’avais plein d’opportunités sous le nez, de choses géniales que j’allais pouvoir faire, mais là c’est pas le moment. Et j’accepte que je suis vulnérable plutôt que de m’entêter dans des directions qui de toute manière viennent toutes de s’effondrer en moins de deux semaines, je décide de regarder autour de moi ce qui est possible de faire. Vers quoi mes portes fermées me forcent à poser le regard. Et c’est là que ma vie à commencé à devenir extraordinaire.
Là encore, ce que j’illustre par rapport aux problèmes du couple, et de la séparation, c’est simplement que les choses sont en mouvement et qu’on a pas de contrôle sur ces choses là. Les choses évoluent et les personnes peuvent complètement se transformer, même au bout de vingt ans. Et à ce moment là, la maîtrise que vous avez, c’est sur ce que vous ne maîtrisez pas, et ce que vous décidez d’en faire. Et reconquérir l’autre, reconquérir son marché, c’est avant tout se reconquérir soi. C’est se connaître, c’est s’aimer, et avoir de la maîtrise en lâchant prise. Ce qui suppose bien sûr de savoir comment faire. Mais c’est autonome, et c’est mettre des imprévus que l’on peut le mieux séduire l’autre, que l’on peut mieux séduire sa cible, et surtout que l’on peut construire ou reconstruire le plus de choses, sur des bases bien plus solides.
Il n’y a pas longtemps j’étais en Suisse et on m’a dit :”Tu sais ce qui est génial avec toi c’est que tu appliques les conseils que tu donnes”. C’est vrai que cela me tient à coeur. C’est vrai que j’aurai pu respecter cette fameuse règle du cordonnier le plus mal chaussé. C’est quelque chose qui s’applique à un bon nombre de coachs et de thérapeutes.
Par exemple, il n’y a pas longtemps je me suis séparée d’une personne que j’aime beaucoup et qui était dans ma vie depuis un bon moment. Et là mon collègue me challenge. Il me dit “Ok, d’accord. Le laisser partir c’était la plus belle preuve d’amour que tu pouvais lui donner, ça c’est ce que tu dis. Mais s’il se remet avec quelqu’un comment tu te sens ?”.
Je lui ai dit : “Bah écoute c’est cool, c’est plutôt une bonne nouvelle, je ne lui souhaite que du bonheur.”. Ça c’est le lâcher prise. Et c’est pas évident, mais dès l’instant où votre bonheur ne dépend de personne c’est très facile, car votre bonheur ne doit jamais dépendre de personne d’autre que de vous-même. Parce que si l’autre s’en va, c’est votre entreprise, c’est votre travail, c’est vous-même, c’est vos relations, c’est votre mental qui en prennent un coup. Et ça c’est pas possible.