Êtes-vous sous l’effet d’un choc émotionnel ?

Êtes-vous sous l’effet d’un choc émotionnel ?

Un choc émotionnel est un évènement qui va fortement vous impacter affectivement.

Aujourd’hui le risque majeur auquel nous sommes confrontés est l’accumulation des causes négatives sur notre santé psychique et mentale.

Incertitude sur l’avenir, crise économique, stress consécutif aux mesures de préventions concernant le COVID, ventes, dépôts de bilans, fusions, restructurations, maladies de proche, problèmes de liquidités, de CA, actualités anxiogènes, relations professionnelles dégradées, surcharge de travail avec le sentiment de ne pas y arriver malgré les efforts déployés…

Beaucoup trop de personnes cumulent les chocs petits ou grands qui finissent par les mettre en état de choc émotionnel.

Il n’y a pas de rapport entre la gravité objective d’un évènement et les conséquences de cet évènement sur l’équilibre psychique d’une personne. Ce qui compte, ce n’est pas tant ce qu’il s’est effectivement passé, que ce qu’a ressenti l’individu.

Je rajouterai que la perte de repères et de sécurité est le lot de beaucoup de personnes aujourd’hui avec des conséquences à moyen terme à prendre en compte.

Comment repérer que nous sommes sous l’effet d’un choc émotionnel ?

  • Angoisse, réaction de sursaut exagéré́ (impression que la personne est sur le qui-vive)
  • État anxieux (agitation ou inhibition…)
  • Fatigue
  • Troubles du sommeil (cauchemar, trouble de l’endormissement, réveil intempestif…)
  • Troubles de l’appétit (de la perte d’appétit vers une suralimentation anarchique…)
  • Troubles de l’humeur ou du caractère (irritabilité́ ou repli sur soi…)
  • Douleurs diffuses
  • Modification notable du comportement habituel
  • Pleurs notamment apparaissant sans lien avec la situation rencontrée
  • Mutisme, ou à l’inverse importante prise de parole et hyperactivité́
  • État de qui-vive (l’individu se comporte comme s’il était en danger)
  • Refus d’évoquer l’évènement traumatique
  • Isolement
  • Violence, agressivité́
  • Grande fatigue
  • Addictions, on fume plus, on boit plus, on mange plus…
  • Insensibilité apparente : afin de s’auto protéger la personne s’enferme dans un personnage sans affect. Elle coupe le circuit du lien entre l’extérieur, le réel et ses émotions et sensations. Elle pense ainsi se protéger de l’agressivité extérieure.

Assez souvent les personnes nient être diminuées par cet état ; elles résistent ce qui rendra certains symptômes très difficiles à faire disparaître par la suite. Comme toute situation qui mérite un traitement ; plus la prise en charge est retardée plus les conséquences pour le sujet sont négatives voire graves. (burnout, dépression plus ou moins grave, erreur à répétitions dans le domaine professionnel, accidents par inattention, tensions dans la vie personnelle…)

Que faire ?

1. Être attentif à son état

Dans quel état émotionnel suis en ce moment?

Sans être excessif et considérer que toute baisse est grave il faut se poser la question de savoir si, parmi les symptômes énoncés dans la partie 1 nous en avons plusieurs qui sont en activité en ce moment ou depuis un certain temps ; et à quel niveau d’intensité.

Votre environnement proche, amis, famille pourront vous dire s’ils ont constaté une modification de votre comportement depuis un certain temps.

Si c’est le cas vraisemblablement vous avez vécu plusieurs évènements traumatisants que vous avez laissé vivre et se développer en vous.

Si vous avez un doute, ou si vous ne vous sentez pas capable de cette démarche ; consultez un professionnel de l’accompagnement qui saura évaluer factuellement votre état.

2. L’accepter

Il y a dans notre éducation une injonction à la force, à la dureté au mal, à la résistance, qui ne correspondent pas à la situation vécue par le sujet, et ne sont pas utiles.

Personne ne dit qu’il faut tout arrêter à la moindre contrariété ; par contre il faut savoir reconnaître quand on est « entamé » par quelque chose selon l’expression consacrée. Les personnes utiliseront des expressions du type :

  • « J’ai du mal depuis un certain temps »
  • « je ne suis pas en forme, je mets plus de temps pour tout, j’oublie des choses, mes affaires… »

3. Agir

Comme nous l’avons dit plus haut les conséquences ne seront pas anodines. (Maladies, dépression, ruptures) l’addition est lourde au bout du compte. Sans compter que la personne ne vit pas bien, elle a du mal à être heureuse, épanouie, en pleine possession de son potentiel. Il y a un risque de voir un cercle vicieux se mettre en place.

Il existe des protocoles qui permettront, rapidement d’atténuer la charge émotionnelle liée à certains évènements traumatisants.

  • Sortir des fausses croyances

Une des causes qui empêche les personnes dans cet état à agir sont les fausses bonnes idées:

  • Avec le temps les choses vont s’arranger
  • Les accompagnements seront longs et chers
  • Dans mon cas personne ne pourra rien faire

Formé aux thérapies brèves, je peux attester de véritables changements en peu de séances chez des sujets qui avaient cumulés au fil des années des chocs émotionnels qui « pourrissaient » littéralement leurs vies.

Conclusion

Les phrases que prononcent les personnes après leur accompagnement est

« Je respire mieux, je me sens plus légère (léger), j’ai comme un poids qui s’est envolé que je traînais depuis quelque temps »

On ne peut pas tout éviter et beaucoup de ce qui nous arrive aujourd’hui nous vient de l’extérieur et nous avons peu de moyens d’influencer ces évènements.


📌 À lire : Comment échapper aux tueurs d’enthousiasme


Par contre nous pouvons décider de veiller à ne pas laisser ces “chocs externes” faire trop de dégâts et pendant trop longtemps chez nous.

Prenez soin de vous !