Comment surmonter cette période difficile ?
La vie à travers cette période prolongée de crise sanitaire nous apparaît de plus en plus comme un mur infranchissable vers lequel nous nous dirigeons inévitablement. Nos horizons semblent tellement fermés que nous voyons le monde à travers le prisme déformant du virus et de ses multiples péripéties, comme les épisodes d’une mauvaise série noire !
On a actuellement cette impression de foncer tête baissée vers ce qui va nous anéantir, comme un trop long tunnel que l’on croit traverser mais qui à la première lueur se révèle bien plus long que prévu, jusqu’à faire poindre en nous tous les symptômes du découragement : une motivation éteinte, un manque de projection certain, une manière de vivre à l’opposé de notre caractère, un entonnoir qui laisse s’écouler goutte à goutte nos dernières ressources, nos dernières réserves d’énergie ! A chaque petit air d’espoir arrive une tempête orageuse qui balaie ce qui peinait à se reconstruire pour nous obliger à nouveau à nous adapter à ce qui paraît impossible, comme un combat sans fin !
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Vivre n’est pas résister !
Même les individus autour de nous finissent tous par ressembler eux-mêmes à des murs infranchissables… La communication paraît de plus en plus difficile.
Le masque devient une incapacité à sourire à la vie, comme une barrière à la légèreté de vivre, comme une déprogrammation de l’humanité toute entière. Certains se cachent derrière, pour ne pas avoir à faire d’efforts, ils oublient d’être courtois, poli et attentionné aux autres !
Cela semble tellement plus facile et fréquent de négliger la politesse d’un « bonjour », d’un « merci », comme s’ils avaient trouvé l’excuse parfaite pour masquer leurs défauts de caractère.
Les voix se taisent ou sont de plus en plus basses, comme une atteinte à l’affirmation de soi. Les regards se crispent, comme si on ne se contentait de voir qu’une version réduite de la vie. Les expressions se figent comme si une barrière s’était érigée entre les autres et nous, pour mettre en échec les vraies relations humaines, auxquelles on avait toujours aspiré afin de mieux vivre ensemble.
On ne sait plus qui est l’autre derrière son masque, tout le monde devient inconnu, étranger, hostile ! Et on se complaît à réduire les échanges sans chercher à faire autrement car on pense que c’est sans doute mieux ainsi ! On se laisse interdire de vivre et on s’étiole sans chercher d’autres alternatives pour tenter de retrouver cet esprit de partage et de solidarité qui représente notre nature intrinsèque.
Il est possible de croire que tout reste possible !
Face à ces individus qui se déshumanisent comme hypnotisés par la manipulation politique ou l’influence médiatique qui se jouent de leur état psychique anxieux sous couvert d’informations, et qui viennent assombrir davantage leur humeur et leurs désirs de vivre, n’y-a-il pas une autre façon de faire ?
Et si on arrêtait de se renfermer sur nous-mêmes en cultivant la peur de l’autre, comme un danger, comme une menace potentielle à chaque instant. Si on sortait de ce repli qui ferme notre esprit et qui nous rend méfiant et inquiet de tout à chaque seconde. Il ne s’agit pas de braver des interdits, de devenir déraisonnable ou de lutter contre ce qui se passe par une résistance violente. Non, il faut au contraire se bouger de l’intérieur, en soi, là où on laisse toutes ces pensées sombres tourner en boucle avec le même leitmotiv : est-ce qu’un jour on pourra vivre comme avant ?
Face à l’absence de réponse à cette question existentielle, on empêche l’énergie de la vie de circuler librement et avec cette impression de ne vivre qu’à moitié, on entretient un état mélancolique voire dépressif qui fait broyer du noir à la planète toute entière!
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Retrouvez de la légèreté pour vivre de votre mieux !
Il est nécessaire de vous libérer du carcan qui pèse sur votre esprit. C’est votre comportement mental qui vous fait le plus souffrir. Les difficultés actuelles de la société existent bel et bien, il ne faut pas le renier, mais comment vous pouvez y faire face sans perdre votre motivation, votre élan sans vous fermer à la vie ?
Tout dépendra de votre schéma de penser. Il est impératif de sortir de l’immobilité mentale qui vous paralyse face à cette situation tellement anxiogène et qui vous oblige à une fermeture de votre esprit et de votre personnalité. Vous devez changer vos réactions émotionnelles et avec elles toutes les analyses que vous faites des situations jusqu’à vous agiter et vous rendre pessimiste. Il est vrai que les temps sont durs ! Il est vrai que la vie n’est plus la même ! Il est vrai que l’on souffre et qu’on ne sait plus quoi faire ! Mais il est vrai aussi que demeure en nous notre force de vie extraordinaire qui elle, est toujours active quand on prend la peine de l’écouter, là tout au fond de nous dans notre intériorité.
Fermez les yeux et laissez le silence vous guider jusqu’à elle pour vous ancrer dans votre stabilité et votre adaptabilité. Et c’est à la lueur de son éclairage que vous retrouverez de l’espoir, de l’envie et de la détermination à vivre ! Certes à vivre autrement, mais à vivre quand même, sans excès fâcheux, sans dérives inutiles, sans perdre la raison !
Vous ne devez pas vous emmurer !
L’image du mur est souvent représentée comme une épreuve à traverser, comme un obstacle à franchir. Ne dit-on pas de quelqu’un : « Il s’est pris le mur » : pour décrire le signe d’un entêtement qui l’a mené à subir un échec. Ainsi, les murs que l’on dresse inconsciemment entre les autres et nous pour en faire de véritables forteresses révèlent un état psychique de fermeture et non d’ouverture à la vie. …
De qui vous protégez-vous ? De quoi ? Du virus ? Des autres? De vous-même ? De votre difficulté à accepter ce que vous ne pouvez changer ? Le mot « mur » n’a qu’une syllabe et trois lettres et pourtant nombreuses sont les connotations péjoratives. On les retrouve dans de nombreuses expressions riches en significations. De nombreux proverbes nous rappellent l’omniprésence de ce mur dans notre existence avant même cette période. Une petite liste des plus usités pour se les remettre en mémoire : « Briser le mur du silence », « être le dos au mur », « se heurter à un mur d’incompréhension », « aller droit dans le mur », « se taper la tête contre le mur », « le mur a des oreilles » « être au pied du mur », « mur d’eau, mur de flammes, mur de brouillard ». Que de murs érigés comme des obstacles sur notre propre chemin!
Que serait la vie, si nous n’avions pas cette détermination de se voir toujours de l’autre côté du mur ? Si nous n’avions pas en nous cette excitation de vouloir « faire le mur » pour flirter un peu plus avec sa liberté.
Comment vivre cette période en traversant tous nos murs intérieurs ?
Et si on se donnait comme mission d’abattre tous les murs en nous remplissant chaque jour de pugnacité , d’audace, de courage et de persévérance ?…Le premier mur à franchir se trouve à l’intérieur de nous, dans notre tête. Agrandir notre espace intérieur, c’est reconquérir l’espace extérieur pour y faire circuler d’autres énergies moins pesantes comme l’espoir, la solidarité, la confiance. Quand on se sent immense à l’intérieur de nous, on souffre moins de toutes ces restrictions. On les accepte et on attend que ça passe en réfléchissant à comment agir positivement et comment ne pas réagir négativement? Mais aussi comment grandir de cette longue épreuve et agrandir nos horizons intérieurs pour ne pas sombrer dans la déprime ?
Quand on sait accueillir les situations comme elles se donnent, on apprend aussi qu’on ne peut pas changer les problématiques mais on peut toujours y faire face avec des intentions d’ouverture et de construction. Prendre conscience, c’est agir, ce n’est pas dresser encore plus de barrières entre les autres et nous.
Quand on ne peut plus se voir, on s’appelle, on s’envoie des messages écrits, on réapprend à mieux communiquer comme à l’origine des temps quand la distance était un réel inconvénient ! On peut garder sa distanciation sanitaire mais on doit maintenir en soi la présence aux autres par d’autres moyens et même par delà nos masques. C’est notre manière d’être qui détermine cette capacité à vivre dans la liberté d’être malgré des contraintes imposées. Il n’existe pas une seule façon de vivre ! A nous de recréer les liens autrement !
Plus nous dessinerons dans nos murs intérieurs de belles arabesques pour inviter de nouvelles couleurs , plus nous y apporterons de la lumière en inventant d’autres images, d’autres symboles plus forts : celui d’un mur virtuel qu’on pourrait franchir en étant mieux ancré dans notre réalité, celui d’ un mur de plâtre qu’on pourrait enfoncer juste par notre volonté, celui d’ un mur végétal qui cacherait cette impression de dureté par un lien plus profond à la force de la nature et par un retour à notre authenticité.
Réinventons chaque mur qui se dresse avec notre créativité pour ne plus faire de notre vie un combat mais un merveilleux monde à explorer, à conquérir, à mériter quelles que soient les difficultés et même à distance …
Nous sommes la solution pour conserver ce monde ! Cessons de penser au passé et de nous faire du mal, regardons le présent comme il est, et créons notre vie avec ce qui se donne dans l’instant en cessant de voir uniquement les inconvénients !Soyons patients ! Restons libres ! Et traversons le mur ensemble !
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