Faire taire le mental ce n’est pas être insouciant, détaché de tout, perdre notre discernement ou encore notre pouvoir de décision. Faire taire le mental, c’est arrêter de se poser une quantité infinie de questions par le biais de cette voix assourdissante qui est là, dans notre tête. D’autant qu’elles sont bien souvent totalement absurdes, dénuées d’intérêt, nous détournant du ressenti qui lui, vient du coeur.
Tais toi, Gérard!
Pour vivre sereinement dans l’instant (le seul temps qui existe, rappelons le) il est véritablement nécessaire de parvenir à calmer le flot de nos pensées, de ce jeu de l’égo et de nos multiples craintes qu’il aime à faire ressurgir.
Notre esprit émet 60 000 pensées par jour aussi l’apprentissage pour parvenir à le calmer est long mais également, ne nous leurrons pas, conditionné par l’état dans lequel nous nous trouvons, les énergies, nos interactions avec l’extérieur et bien d’autres paramètres encore…
La toute première étape, la plus complexe mais aussi la plus libératrice, c’est l’écoute attentive de tout ce qui survient, en simple observateur. C’est alors que devant l’apparente stupidité de nombre de nos pensées nous pouvons beaucoup plus aisément choisir de ne plus nous y attacher, parce qu’assurément, elles ne nous ressemblent pas et ne nous mèneront pas là où nous souhaitons aller, en notre âme.
Dans un premier temps, c’est un véritable travail, on ne se défait pas facilement de ce que je perçois aujourd’hui comme quelque chose de néfaste à notre bien être, c’est un peu, toujours selon moi, comme une mauvaise habitude dont il est bénéfique de se défaire si l’on veut apprécier ce que nous offre la Vie.
Il y a une astuce amusante à mettre en place pour les esprits les plus réfractaires c’est de donner un petit nom à son mental. Le mien s’appelle Gérard. J’ai opté volontairement pour ce prénom peu glamour (pardon si il y a des Gérard parmi vous) afin de le rappeler à l’ordre plus facilement et sans ménagement lorsqu’il tente de prendre trop de place.
Mais plutôt que de me croire sur parole, je vous laisse le soin de tenter l’expérience le temps d’une heure, d’une journée selon votre envie et vous verrez combien l’esprit aime à se vautrer dans tout ce qui se fait de plus négatif et sombre. Il juge, il tranche, met des barrières, il arrive même à nous faire douter de nos évidences.
A chacun de trouver sa méthode, son rythme selon qui il est, mais dire au revoir au mental, c’est s’assurer une paix certaine, laisser la place au coeur de s’exprimer et à l’âme de s’épanouir pour vivre en harmonie avec son soi supérieur et avec l’Autre aussi.
Et puis franchement, écouter le silence et apprécier l’instant est tellement plus bienfaisant que de s’attarder sur la logorrhée de Gérard!!