Ça t’est déjà arrivé de te surprendre à voir l’image du compteur de ta vie et qu’au total, t’as pas vu beaucoup de levers de soleil éblouissants ?
Ça t’est déjà arrivé de ressentir non pas un vague à l’âme, plutôt cette lourdeur qui gagne tellement de centimètres que ton cœur oppressé devient discordant ?
Ça t’est déjà arrivé de te sentir tellement impuissant que tu deviens une toute petite parcelle de poussière qui traîne sur un plancher trop balayé de puretés ?
Ça t’est déjà arrivé d’avoir tout donné qui tu es et que cette personne continue, malgré tous tes élans, de te voir étrangère sans rien à apprivoiser, à aimer ?
Ça t’est déjà arrivé de constater qu’autour de toi t’as construit, brique par brique, si aveuglément et qu’au final, il n’y a qu’un affreux vide sous tes pieds ?
Ça t’est déjà arrivé d’avoir si mal, à grandeur d’âme, que t’as le goût de te réveiller ailleurs, sur un nuage moelleux, sans cette amertume qui goûte le regret et la souffrance ?
Et pourtant… tu vois encore une brillance qui te fait sourire plein la vie!
Il vient un temps où la montagne devant nous grandit, jusqu’à nous empêcher de voir la route, voir et ressentir les bienfaits du soleil. À travers un passé égaré dans un tourbillon d’erreurs, d’insatisfactions et de déceptions, ce sont néanmoins dressés une force de l’âme ainsi qu’un petit bonheur à nourrir.
Comprendre qui nous sommes par notre être qui aspire et respire, de par de folles pensées, de vives émotions, des partages à n’en plus finir. Tendre la main, aux autres, à soi. Accepter, comprendre, mais encore, perpétuer la vie, aussi dense soit-elle. Il y a un peu, beaucoup, passionnément de nous dans cette vie d’amour, après tout… partie intégrante du vieux tiroir d’amour!