Récemment, quelqu’un me confiait une expérience de vie : une personne lui ayant fait vivre des sévices dans la petite enfance, faisait une demande d’amitié sur son Facebook.Sa réponse fusa spontanée : « Non! Tu as donc la mémoire si courte? Ne te souviens-tu donc pas? Tu ne peux être mon amie! » La requérante de lui répondre : « Passe à autre chose! Maintenant, c’est un autre temps ; moi aussi j’ai été victime des mêmes difficultés dans l’enfance… je ne savais pas et j’ai fait de mon mieux! ».
Évidemment! Et savez-vous quoi? Tout le monde fait de son mieux avec ce qu’il sait à ce moment précis. Par contre si vous avez le pouvoir de blesser, vous avez aussi le pouvoir de guérir et c’est ici que votre conscience demande à s’éveiller.Tout un chacun de nous avons causé du chagrin, voire des blessures inconsciemment. Seulement, le premier besoin dans le processus de récupération, voire de guérison est le constat! Constater l’ampleur des dégâts causés, les valider en leur donnant toute l’attention que requiert la douleur. Pouvez-vous faire ça sans vous disculper, laissant entendre à la personne souffrante combien vous saisissez l’importance des enjeux pour lui/elle ? Dire: « Je suis sincèrement attristée, touché des dégâts causés et mon intention est de faire tout en mon possible pour réparer! » Pas, « Je suis désolée! » Vraiment trop vague, ce mot ne montre certainement pas que l’ampleur a été saisie. Non! Il est on ne peut plus insipide, impersonnel. Encore moins les excuses du genre: « Je ne savais pas, j’étais trop jeune, je n’ai pas réalisé! » C’est vrai pour tous ceux qui blessent; ils ne savent pas ce qu’ils font! C’est pourquoi le Christ a réclamé le pardon à ceux qui lui faisaient vivre l’agonie: « Ils ne savent pas ce qu’ils font! »On ne sait jamais ce que l’on fait quand on blesse! Seulement si on a le pouvoir de blesser, nous avons tous un jour le pouvoir de guérir.
Et la première chose que la guérison a comme besoin, c’est d’être entendu, validée en bienveillance. Quand la personne ayant causé du tort montre que non seulement elle entend, mais réalise l’amplitude de la peine causée, qu’elle y est présente sans minimiser, sans fuir ; mais là alors on commence à parler de vérité et de compassion!Si vous avez eu un jour l’inconscience de faire de mal, vous avez aujourd’hui la conscience d’offrir la guérison. Voulez-vous la saisir?Être conscient en ce moment de ce que vous faites… Ça, c’est un choix, votre choix!
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