Après des années de travail sur moi et de recherche spirituelle, je constate que je ne peux pas contrôler mon évolution.
Des centaines d’heures de méditation peuvent avoir un impact évolutif bien moindre qu’une rupture amoureuse, qu’un voyage entre amis ou même qu’une simple balade en forêt.
J’observe aussi que tout le monde évolue, qu’on le veuille ou non, qu’on en soit conscient ou non, qu’on se dise spirituel ou pas.
La vie est évolution. Nous pouvons choisir de porter notre attention sur ce qui nous transforme, ou pas. Il n’est pas nécessaire de vouloir évoluer et il est impossible de contrôler son évolution.
Ok, cool… On respire un bon coup, tout va bien ! Personne ne stagne, quoi qu’il arrive !
Dans ce contexte, la question que je me pose est la suivante:
Et si cette course à l’évolution était en fait une fuite de Soi ?
Dans mon expérience personnelle, j’ai fini par conscientiser que derrière mon désir d’évoluer, il y avait surtout le refus de m’accepter, un terrible manque d’amour de moi.
Même en lisant l’excellent « pouvoir du moment présent » d’Eckhart Tolle, je cherchais un moyen de me barrer de ma vie et de vivre un « meilleur » moment présent ailleurs, sans mon petit moi évidemment.
En gros, vibratoirement, ça donne ça : « je ne me supporte pas, je ne supporte pas ma vie, je ne veux pas ressentir ma souffrance, vite, donnez- moi autre chose ! » Joli message, hein ?
Bien sûr j’ai développé mes perceptions subtiles, bien sûr j’ai l’impression de devenir plus sage, d’avoir plus de connaissances mais au final, la vie me ramène toujours à moi, petite humaine que je suis, et parfois même de manière assez brutale.
Alors maintenant je laisse la vie se charger de mon évolution et j’essaye juste d’être lucide et transparente avec moi, ce qui est loin d’être évident.
Comment puis-je aspirer à un monde d’amour alors que je ne suis pas fichue de m’aimer moi-même ?
Carl Gustav Jung avait raison, tout ce à quoi je résiste persiste. C’est pourquoi j’accepte de regarder les parties de moi que je n’aime pas, celles dont j’ai honte. J’accepte l’inconfort de mes émotions et sensations. J’accepte mes faiblesses comme mes forces, mes défauts comme mes qualités.
J’ai arrêté de lutter contre mon ombre, de me juger (je jugeais même le fait que j’étais en train de me juger), de me comporter en despote avec moi.
Je cultive ma relation « à moi-même » : Je m’écoute, je me soutiens, je m’occupe de moi. Je me donne ce que j’aime recevoir. Bref, j’apprends à m’aimer.
Et qu’est-ce que je fais de mes pratiques spirituelles ?
Dans les faits rien n’a changé. Je suis toujours passionnée par les mystères de la vie, de la conscience et de l’humain. Je fais toujours des stages, des voyages, des rencontres initiatiques mais l’intention n’est pas la même.
Je ne fais pas tout ça pour m’améliorer et évoluer mais parce que ça m’éclate simplement. Je fais ce que j’aime, pas ce qu’il faut. Je n’espère pas obtenir quelque chose. Je n’attends rien d’autre que de me sentir vivante et vibrante dans l’instant.
Je deviens qui je veux être en choisissant de l’incarner maintenant, c’est ainsi que j’exerce mon pouvoir personnel de création. Et pour le reste, je fais confiance à la vie !
PS : Je ne détiens pas la vérité, je partage mon expérience et mon point de vue personnel, si cela résonne en vous, faites-en vos propres expériences 😉