Avez-vous des réactions colériques qui dépassent parfois votre propre volonté? Vous sentez-vous submergé par la colère? Si oui, voici des pistes de réflexion pour vous aider à en diminuer la fréquence et l’intensité.
Il y a deux types de colère, l’une saine et l’autre malsaine. Lorsque vous protestez contre quelque chose que vous n’aimez pas ou si vous avez un droit lésé, vous avez raison d’être en colère. La colère saine surgit lorsque vous exprimez votre pensée de façon légitime dans le but de faire valoir vos droits ou vos opinions. Dans cette situation, vous ne perdez pas le contrôle et vous faites face à la situation avec l’intention positive de la résoudre. Ce type de réaction est une expérience qui demeure vivable car elle ne vous submerge d’aucune façon. Quant à elle, la colère malsaine est plutôt néfaste car elle vous fait vivre de l’agressivité et vous place sous l’emprise de la haine. Parfois, ce type de réaction est exagérée, survenant même en lien avec une situation qui de prime à bord est insignifiante.
Voici 5 pistes de réflexion pour vous aider à mieux gérer la colère.
- Soyez d’abord attentif aux signes physiques associés à la colère. Avoir les poings serrés, ressentir une augmentation de la tension musculaire, avoir les mâchoires crispées et vivre le sentiment de perte de contrôle. Lorsque vous êtes attentif à ces signaux d’alarme vous êtes en mesure de les recadrer plus rapidement et retrouver votre calme par quelques respirations conscientes; quelques secondes où vous comptez jusqu’à 5 avant de reprendre où vous en étiez. En prenant ce pas de recul posez-vous la question suivante : « Est-ce que cela mérite de réagir? »
- Observez attentivement certaines de vos attitudes de mêmes que vos croyances et comment celles-ci sont formées. Sentez-vous que le monde est injuste envers vous? Avez-vous besoin d’avoir toujours raison? En examinant vos croyances vous pouvez apprendre à les transformer en expériences moins dramatiques et plus saines. En ce sens, je vous invite à lire l’article portant sur les croyances profondes.
- Afin de vous aider à dédramatiser la situation et vous aider à relativiser vos réactions, vous devez être à l’affût des erreurs de pensée qui vous affligent lorsque vous êtes face à des situations désagréables. Prenez un pas de recul pour ne pas vous laisser influencer par vos émotions. Les erreurs de pensées les plus fréquentes dans de telles situations sont : le raisonnement émotif, le fait de tirer des conclusions hâtives et le tout-ou-rien. Consultez l’article portant sur les distorsions cognitives afin d’identifier celles qui vous accablent.
- Apprenez à vous affirmer en exprimant clairement vos besoins et surtout, à le faire en respectant les autres. Parlez au « je » pour faire en sorte de demeurer centré sur votre personne plutôt que d’attaquer l’autre. De plus, en vous affirmant au fur et à mesure, vous évitez de refouler les émotions et diminuez le risque d’exploser.
- Visualisez les diverses avenues possibles : prenez un temps afin de mieux voir la meilleure façon de faire face à la situation problématique. Ayez recours à votre imagination pour mieux vous préparer et prenez un temps pour évaluer tous les angles de solutions, les bons comme les moins bons.
Retenez que ce que vous jugez intolérable n’est, parfois, pas si terrible que vous le pensez. En effet, bien que les situations désagréables existent, elles n’ont pas le pouvoir de vous mettre en colère, c’est votre interprétation de la réalité qui module vos réactions. Comme vous l’aurez constaté, la meilleure façon de composer avec votre colère, est de prendre un recul pour mieux l’observer et l’accueillir. N’oubliez pas que vous êtes toujours maître à bord!
Chantal Roy