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Se conformer ou se confirmer ?
Il y a 2 questions que j’ai l’habitude de poser, et qui déclenchent à chaque fois des réactions fortement émotionnelles.
Voici ces questions :
- est-ce que tu es heureux(se) ?
- est- ce que tu t’aimes ?
Aïe…
A chaque fois, je sens et je vois que je touche des points sensibles : les visages se figent ou se déforment, les regards tournent ou se baissent, je devine les ventres qui se nouent à l’intérieur, et je devine aussi les mains moites.
Et bien souvent, juste après avoir posé ces 2 questions, je vois non pas des adultes devant moi, mais des enfants apeurés et tristes.
Oui, il s’agit là de questions remuantes…
C’est comme si je soulevais des beaux tapis et regardais ce qui était caché dessous.
Ce sont des questions émotionnelles qui ne peuvent amener que des réponses émotionnelles.
L’émotionnel est la source de nos tourments et de nos blocages.
C’est la source, la base et le point de départ de notre vie à chacun.
Or, quand on démarre dans la vie, on cherche plutôt à se conformer aux normes de la société.
Et cela est légitime !
Nous devons subvenir à nos besoins et donc nous trouver un toit, un job, des fonctions et/ou des responsabilités, une personne pour nous accompagner sur le chemin… puis viennent les enfants, d’autres responsabilités, des soucis, des joies…bref, tout ce qui compose une vie, quoi !
On a tendance à devenir bien sous tous rapports…
En surface, tout serait ok…
Alors pourquoi autant d’émotion quand je pose ces 2 questions ?
Parce que je touche au coeur.
Je touche au vrai.
Je touche au profond.
Souvent, les larmes ne sont pas loin.
La coupe est pleine, on dirait…
Parce qu’on s’est conformé(e).
Plutôt que se confirmer dans qui on est depuis le départ.
Peut-être qu’on a fait tel genre d’études pour faire plaisir à son père ou à sa mère.
Peut-être qu’on a épousé cette personne parce qu’il le fallait bien.
Peut-être qu’on a sacrifié sa carrière pour ses enfants ou sa compagne ou son compagnon ?
Peut-être qu’on a choisi ce métier parce qu’il nous apportait la sécurité ?
Et puis un jour on tombe sur quelqu’un qui nous pose ces 2 questions …
Et les masques tombent.
Avec peut-être l’impression de passer carrément à côté de sa vie.
Ou alors le sentiment de vivre par procuration.
Ou alors on se dit qu’on a acheté la peur des autres, qui nous a empêché de marcher sur notre propre chemin ?
A t-on l’impression d’avoir été sanglé(e), ligoté(e) par une chaîne en acier qu’on ne pourrait plus briser ?
Et la question sous-jacente est :
Veux-tu (enfin) te CONFIRMER en faisant rayonner ton MOI PROFOND, ou veux-tu continuer à te CONFORMER dans une société où brille ton masque social ? (avec au ventre la sensation de plus en plus pressante de vivre une vie parallèle à celle qui t’est destinée…aïe, aïe…ça fait mal…).
https://pascalemarie.fr/