Je me suis donné entièrement, avec tout ce que j’avais. Combien de fois j’ai pris sur moi, étouffé mes doutes, en espérant qu’en aimant assez fort, je pourrais combler tes vides ? J’ai tout essayé, crois-moi. Des gestes, des mots, des compromis. Et même quand je voyais que ça ne fonctionnait pas, je continuais. Parce qu’aimer, c’est ça, non ? Tenir, persévérer, jusqu’au bout. Mais à un moment, il faut aussi reconnaître quand l’amour seul ne suffit plus.
J’ai fait ma part. J’ai donné ce que j’avais à offrir et plus encore. Je n’ai pas retenu une goutte de moi-même, même quand j’aurais dû. Par amour, j’ai tout laissé couler. Pourtant, malgré tous mes efforts, malgré la patience et les compromis, il y avait toujours ce poids, ce vide que je ne pouvais pas combler. Tu sais de quoi je parle. Cet espace en toi que mon amour n’a jamais pu atteindre, peu importe combien j’essayais.
Et aujourd’hui, je dois admettre que parfois, la plus belle chose que l’on puisse offrir, c’est de lâcher prise. Non pas par abandon, mais par respect – pour toi, pour moi, pour ce que nous avons été. Mon amour n’a pas réussi à t’apporter cette paix que tu cherchais, mais peut-être que mon absence le pourra. Peut-être qu’en me retirant, je laisse enfin l’espace dont tu as besoin.
C’est dur à admettre. On pense toujours qu’on peut sauver quelqu’un qu’on aime, qu’avec un peu plus de temps, un peu plus de patience, on y arrivera. Mais parfois, en aimant trop, on devient une ombre qui empêche l’autre de retrouver la lumière. Et c’est ça le truc : aimer, ce n’est pas seulement donner sans compter. C’est savoir quand il faut partir, même quand ça fait mal, même quand ça déchire.
Tu n’as peut-être jamais compris l’amour que je t’ai donné, mais ce n’est plus mon combat. Je ne peux pas continuer à lutter contre ce qui ne dépend pas de moi. J’ai fait ma part. J’ai aimé comme j’ai pu, du mieux que je pouvais. Si ça n’a pas suffi, ce n’est pas parce que je n’étais pas assez. C’est juste que l’amour, aussi fort soit-il, ne peut pas toujours réparer ce qui se passe à l’intérieur de quelqu’un d’autre.
Alors, je m’en vais, mais pas avec rancune. Avec espoir. L’espoir que, peut-être, sans moi, tu trouveras enfin ce que tu cherches. J’espère que mon absence t’apportera cette paix que mon amour, malgré tous ses efforts, n’a jamais réussi à t’offrir. Parce que, parfois, aimer c’est aussi savoir s’effacer.
Francis M
Dans cette relation, j’ai donné tout ce que j’avais
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