Le traumatisme du développement est plus courant que beaucoup d’entre nous ne le pensent. Selon le National Child Traumatic Stress Network, 78 % des enfants ont déclaré avoir vécu plus d’une expérience traumatisante avant l’âge de 5 ans. Vingt pour cent des enfants jusqu’à l’âge de 6 ans recevaient un traitement pour des expériences traumatisantes, notamment des abus sexuels, de la négligence, une exposition à la violence domestique et une perte ou un deuil traumatique.
Les adultes qui souffrent de traumatismes liés au développement peuvent développer un trouble complexe de stress post-traumatique qui se caractérise par des difficultés de régulation émotionnelle, de conscience et de mémoire, de perception de soi, de perception déformée des auteurs d’abus, de difficultés dans les relations avec les autres personnes et d’effets négatifs sur le sens de la vie.
📌 À voir aussi : 5 réactions d’un adulte négligé émotionnellement
Heureusement, tous les enfants victimes de maltraitance ne développent pas un trouble complexe de stress post-traumatique, mais beaucoup le feront, et la guérison est difficile, même pour ceux qui cherchent à se faire soigner.
L’identité des adultes ayant subi un traumatisme de développement non résolu est souvent organisée autour du fait d’être un survivant et de maintenir une sécurité de base par rapport aux autres, ce qui entraîne des répétitions traumatisantes et décourageante.
Voici 6 façons dont une enfance difficile affecte vos relations :
- Perte de l’enfance : « Je n’ai jamais vraiment eu d’enfance » ou « Je ne me souviens pas de grand-chose de mon enfance ».
- Les parties manquantes de soi-même : « J’ai toujours eu l’impression que quelque chose me manquait, mais je ne sais pas ce que c’est. »
- Attraction de relations destructrices : « Je suis le genre de personne qui sort toujours avec des gens qui sont mauvais pour moi. »
- Évitement des relations : « Je suis quelqu’un qui est mieux seul. »
- Évitement de soi-même : « Je n’aime pas penser à moi ; cela me fait seulement me sentir mal. »
- Difficulté à intégrer les émotions dans son identité : « Je ne suis pas le genre de personne qui ressent fortement les choses. »
Il n’est pas rare que des personnes traumatisées par des soignants clés se retrouvent avec des amitiés, des relations amoureuses et même des cadres de travail qui ne sont pas bons pour elles. Elles trouvent des personnes qui correspondent à leur identité traumatisante, même lorsqu’elles essaient de faire des choix différents et meilleurs, ce qui entraîne un nouveau traumatisme par la répétition du passé. Ils peuvent se retrouver avec des personnes émotionnellement indisponibles, des personnes abusives ou narcissiques, ou encore essayer de sauver et de réparer les personnes avec lesquelles ils sortent.
Consciemment, ils veulent trouver quelqu’un qui peut leur apporter ce dont ils savent intellectuellement qu’ils ont besoin et ce qu’ils veulent, mais des influences inconscientes les conduisent sur des chemins familiers et non désirés.
📌 Vidéo à voir : Déculpabilisez-vous d’avoir recraqué pour une personne perverse narcissique ou violente
S’engager de manière répétée dans des relations destructrices peut être désorientant et déroutant, conduisant à remettre en question la compréhension de soi et à s’enfermer dans l’ancienne identité, tout en empêchant les nouvelles identités de prendre racine. Les personnes ayant vécu des expériences de développement négatives impliquant des relations intimes peuvent également choisir d’éviter la proximité et de s’isoler. Cela commence parfois très tôt et parfois plus tard, pour tenter de briser le cycle des relations néfastes.
Pour aller plus loin :
N’oubliez pas que les relations saines avec d’autres personnes sont cruciales pour le développement personnel, car elles offrent des possibilités de croissance et de changement. Le fait de ne pas les avoir à l’âge adulte, par mesure d’autoprotection, entrave encore davantage le développement d’une identité pleinement adulte, en renforçant la perception de l’indignité et de l’auto-condamnation.
Francis M.
Source : https://www.psychologytoday.com