Quand la discussion tourne en rond, je préfère prendre du recul plutôt que de me perdre dedans. Parce qu’à quoi bon s’entêter quand les mots deviennent des murs au lieu de ponts ? Discuter, c’est chercher à comprendre, pas à gagner. Mais il arrive que les dialogues ressemblent à des labyrinthes où chaque argument ne fait que ramener au point de départ. Dans ces moments-là, je choisis la paix plutôt que la guerre d’égo. Je préfère le silence qui apaise à la parole qui blesse.
Prendre du recul, ce n’est pas fuir, c’est se préserver. C’est refuser d’alimenter un feu qui ne brûle que pour détruire. Parfois, le meilleur moyen de se faire entendre, c’est de ne rien dire. L’absence devient une réponse, un message plus clair que n’importe quel discours. Car s’éloigner, c’est aussi une façon de rappeler que l’on mérite un échange sain, pas un combat stérile où chacun campe sur ses positions.
Ce retrait, ce silence, ce n’est pas de la faiblesse. C’est une force tranquille. Une façon de dire “Je sais ce que je vaux, et je refuse de m’épuiser inutilement.” Parce qu’au final, tu réalises qu’il vaut mieux être seul avec sa paix intérieure qu’enfermé dans une tempête qui ne mène nulle part. Parfois, reculer, c’est avancer vers soi-même.