Tu donnes beaucoup… mais qui prend soin de toi ?
Tu donnes, et tu donnes encore. Avec tendresse. Avec patience. Avec cette douceur dans le regard que personne ne remarque vraiment… mais qui sauve des gens, sans qu’ils le sachent.
Tu prends soin des autres, pas parce que tu as du temps ou parce que c’est facile. Tu prends soin des autres parce que ça calme ce vide ancien en toi. Ce vide que tu ne cries pas. Ce vide que tu maquilles avec l’amour que tu offres.
Et parfois, ça fait mal. Pas parce qu’on t’en demande trop. Mais parce que personne ne devine que ton don est aussi une prière. Une demande silencieuse : “et moi, est-ce qu’on pourrait aussi m’aimer comme ça ?”
Mais tu continues. Parce que tu es de ceux et celles qui guérissent en donnant. Tu répares ce que personne n’a vu casser en toi. Chaque acte de bonté, chaque attention, chaque présence… c’est un pansement que tu poses sur ton propre cœur.
C’est noble. C’est beau. Mais ce n’est pas une obligation. Tu as aussi le droit de t’arrêter. De te choisir. De déposer cette armure de force et de dire : “j’ai besoin qu’on prenne soin de moi, cette fois.”
Parce que toi aussi, tu mérites une épaule. Un regard doux. Un espace où tu peux pleurer sans te justifier. Où tu peux simplement être, sans donner, sans porter.
Tu n’es pas faible parce que tu as besoin d’amour. Tu es humain. Tu es humain, et ton besoin d’être enveloppé est aussi sacré que celui des autres que tu protèges.
Et si aujourd’hui, tu posais la main sur ton cœur et que tu murmurais doucement : “Je t’ai entendue, petite partie de moi. Je suis là. Je vais m’occuper de toi maintenant.” Parce qu’il est temps de t’aimer autant que tu aimes les autres.
Francis M.